440 personnes ont participé à la cérémonie des vœux le 19 janvier 2024 à Dalby en présence des Président et Directeur Général de la Semitan ainsi que de la Présidente de Nantes Métropole. L’événement a été l'occasion de revenir sur les faits marquants de l'année écoulée, mais aussi de regarder vers 2024 : travaux, suite du déploiement de Naolib, préparation de la prochaine DSP (délégation de service public), une année qui s’annonce prometteuse !

En route

Mobilité et sérénité de tous!

Dans le cadre de notre contrat de délégation de service public, un cahier des charges formation a été élaboré en partenariat avec une vingtaine d’associations de handicaps. Lancée depuis 5 ans, la formation Mobilité et sérénité de tous se poursuit, avec la mise en place de sessions en direction des affrétés en 2023. « Elle permet de se mettre en situation », souligne Samuel Marie, conducteur qui a suivi la formation fin 2023. « Aujourd’hui, je fais encore plus attention aux arrêts, à prendre le temps nécessaire pour rendre les trajets des personnes handicapées le plus confortables possible. » Près de 2/3 des conducteurs ont déjà été sensibilisés à la prise en compte des différentes formes de handicap. Dispensée sur une durée de 4 heures, cette formation permet aux conducteurs d’effectuer leur mission dans les meilleures conditions et aux voyageurs de circuler en toute confiance.

L’e-learning renforce l’offre de formation

La Semitan a signé un marché pour la mise en place d’une plateforme numérique permettant de diffuser des modules e-learning. « Ce nouveau logiciel, baptisé Semitan Academy, va permettre à chacun d’accéder à des ressources en toute autonomie », explique Anaïs Gallais, responsable formation. La plateforme d’e-learning complétera l’offre en présentiel pour assurer un parcours mixte. « Chacun pourra accéder aux formations selon ses besoins », note Coline Zannettacci, conceptrice pédagogique. « Il sera possible de consulter un module pour préparer une session de formation, ou encore d’y retourner ensuite en cas de doute. »

Les modules e-learning vont se déployer progressivement à partir du mois de mars, en commençant par les marchés publics avant de s’étoffer et de s’ouvrir à tous les salariés.

Naolib : une appli plus ergonomique

Après le site internet, l’application mobile : les outils numériques au service de nos clients se sont adaptés au passage à Naolib. Le nouveau site a vu le jour en septembre dernier, suivi par l’application en décembre. Outre la nouvelle charte graphique, 3 l’application propose désormais un accès simplifié aux fonctionnalités les plus demandées (horaires, info trafic, m tickets…). Les démarches sont également simplifiées pour accéder aux m tickets, puisqu’il n’est plus nécessaire de créer un compte pour pouvoir se les procurer.
 

Babinière : les travaux en bonne voie

Quinze voies sur une surface de 12 000 m²… La pose des voies ferrées sur le remisage du futur Cetex de Babinière a débuté et devrait s’achever en avril ou mai. Côté bâtiments du Cetex, le chantier avance bien avec la pose des premières toitures. Malgré les intempéries, les travaux se poursuivent selon le planning prévu. Le pont sur le périphérique est presque achevé et les voies devraient être installées courant mars. Les travaux du P+R seront lancés fin février 2024.

Une seconde vie pour les vêtements TAN

En matière de circuits courts, la Semitan donne l’exemple. Elle vient de s’associer à l’entreprise nantaise de revalorisation textile Second Sew pour offrir une nouvelle vie aux vêtements siglés TAN, rendus obsolètes par l’arrivée de Naolib. Objectif : les réutiliser dans ses propres véhicules.

« Nous avons fabriqué une vingtaine de housses de sièges conducteurs à partir de polos », explique Camille Brun-Jeckel, responsable de Second Sew. « Cette démarche émane d’une demande des conducteurs eux-mêmes. Si les tests sont concluants, nous pourrons l’étendre à l’ensemble des conducteurs qui disposeront chacun d’une housse adaptée à leur siège. »

Le partenariat avec Second Sew pourrait également s’étendre à d’autres vêtements comme les parkas ou les vestes légères, qui pourraient se transformer en pochettes pour les téléphones embarqués.

Grand angle

Responsabilité Sociétale des Entreprises : engagements pris !

Parution du document Nos ambitions RSE pour 2025, création du poste de Responsable RSE, diffusion d’une charte Fournisseurs Responsables, élaboration récente d’une fresque Entreprise Responsable… La démarche RSE est au cœur de l’actualité de la Semitan. Un engagement qui s’inscrit dans les valeurs portées par l’entreprise, et qui est voué à se renforcer en misant sur l’émulation collective, à travers la mobilisation de l’ensemble des collaborateurs.

De par les missions qui lui sont confiées dans le cadre de la délégation de service public (proposer un service de qualité de transports en commun et, depuis 2019, coordonner toutes les mobilités), la Semitan est de fait engagée en faveur de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). L'intégration volontaire par l’entreprise des préoccupations sociales et environnementales à ses activités commerciales se traduit aussi en interne, à travers l’engagement de ses collaborateurs.

« Jusqu’ici, des actions existaient en interne, mais étaient plutôt à l’initiative de certains salariés ou services, sans que cela soit vraiment mis en avant », explique Audrey Lusseau, responsable qualité et pilote du projet de structuration de la démarche RSE. « La Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) à laquelle nous sommes soumis nous a poussés à mieux structurer ce qui était mis en place dans l’entreprise. Et nous avons décidé d’aller encore plus loin aujourd’hui en dépassant cette obligation réglementaire ».

C’est ainsi que, dans le cadre de son projet stratégique, la Semitan a lancé un programme pour renforcer et faire connaître sa démarche RSE. Cette démarche s’incarne doublement en ce début d’année 2024 avec l’édition du document Nos ambitions RSE pour 2025, synthétisant la politique RSE de la Semitan (à destination de toutes ses parties prenantes : salariés, partenaires, Nantes Métropole…), et avec la création d’une fonction de Responsable RSE.

Devenir un acteur majeur de la RSE
« Déjà très active dans le domaine social et consciente de son impact territorial, la Semitan a pour ambition de devenir un acteur majeur de la RSE, en apportant une contribution reconnue aux principaux enjeux sociaux, environnementaux et économiques de son domaine d’activité », explique Anne Priol, ancienne Directrice administrative et financière, qui occupe depuis janvier 2024 le nouveau poste de Responsable RSE.

Ainsi, la quinzaine de pages que compte le document Nos Ambitions RSE pour 2025 constitue une feuille de route pour 2024-2025, avant la prochaine délégation de service public en 2026. Elle priorise 6 axes sur lesquels l’entreprise s’engage à progresser : la réduction de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre des matériels roulants ; la réduction et la valorisation des déchets ; l’aménagement des infrastructures pour les rendre plus responsables ; l’encouragement des mobilités douces chez les collaborateurs ; les actions pour un usage responsable du numérique ; le développement des achats responsables. « Pour chacun de ces axes, la Semitan a fait le choix de s’engager dans une vraie démarche prospective, avec des objectifs définis et des plans d'action pour y parvenir », développe Anne Priol. « Cette approche est par ailleurs le fruit d’un travail collaboratif au sein de l’entreprise, grâce à l’investissement de nos ambassadeurs RSE. »

Faire remonter les bonnes pratiques
Salariés volontaires pour travailler sur la démarche RSE, ces ambassadeurs font, depuis 2022, remonter les bonnes pratiques ou les questionnements rencontrés sur le terrain, dans chacun des métiers. Ils ont aussi participé à l’élaboration de la fresque Entreprise Responsable, série d’ateliers collaboratifs organisés fin 2023 à destination de l’encadrement de la Semitan (près de 400 personnes).
Ces échanges ont fait émerger beaucoup de pistes, qui vont elles-mêmes créer une émulation autour des questions relevant de la RSE auprès des 2200 salariés que compte la Semitan. Quelques exemples d’idées exprimées : développer l’autoconsommation des bâtiments, utiliser les LED pour tous les éclairages, limiter les pièces jointes dans l’envoi des mails, installer des composteurs sur les différents sites de l’entreprise, mieux valoriser l’écoconduite…

Au cœur de la politique RSE de la Semitan : les valeurs de l’entreprise


Et côté social ?
Qui dit Responsabilité Sociétale des Entreprises dit préoccupations environnementales, mais aussi sociales. En la matière, la Semitan accorde depuis longtemps une attention particulière aux conditions de travail de ses salariés. Centrée sur le dialogue, sa politique sociale vise notamment à favoriser l’équilibre entre vie professionnelle et privée, à promouvoir la diversité et l’égalité des chances, à lutter contre les discriminations et à accompagner les collaborateurs dans l’acquisition de nouvelles compétences. Dans le contexte d’un marché de l’emploi en tension, les enjeux sociaux sont même révisés à la hausse, avec notamment une volonté de renforcer l’attractivité de l’entreprise en tant qu’employeur, d’accompagner les salariés tout au long de leur parcours dans l’entreprise et de préserver le bien-être et la santé au travail.

Parole à…
Walter Bouvais, spécialiste de la transition écologique et énergétique et cofondateur de l’entreprise Open Lande 
« Il y a aujourd’hui une maturité des entreprises dans l’envie de participer à la transformation sociétale. »

Pourquoi la question de la politique RSE est-elle si importante aujourd’hui dans les entreprises ?
Parce qu’il y a un contexte sociétal avec des problématiques désormais avérées scientifiquement : le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité et l’érosion des ressources. Ces différents aspects, auxquels il faut ajouter la dimension humaine (l’inclusion, la diversité, l’égalité femme-homme…), pouvaient être traités spontanément auparavant dans les entreprises. Ces dernières ont désormais besoin de structurer leur démarche. Il y a aujourd’hui une maturité des entreprises dans l’envie de participer à la transformation sociétale.

Pour un secteur d’activité comme celui de la Semitan, qui relève de la mission de service public, l’enjeu d’une politique RSE n’est-il pas d’autant plus fort ?
La Semitan intervient dans les transports publics, qui sont à développer parce qu’ils apportent une réponse humaine, sociale et écologique. De manière évidente, l’entreprise fait donc partie de la solution, mais avec la question de comment faire pour rendre cette solution plus efficace. Décarbonation du parc des véhicules, développement de l’écoconduite, de l’économie circulaire… Des pistes existent, et un des enjeux d’une bonne politique RSE est d’embarquer l’ensemble des collaborateurs pour qu’ils deviennent des contributeurs, des ambassadeurs du projet.

Qu’est-ce que l’économie régénérative, que vous prônez au sein de votre entreprise Open Lande ?
Compte tenu de l’état des écosystèmes écologiques, si l’on veut relever les défis et traverser les années qui viennent dans un climat humain plus favorable, il faut accepter que la réduction de nos impacts négatifs ne suffira pas. L’économie régénérative consiste à aller encore plus loin pour les entreprises, en s’engageant dans des actions qui dépassent leurs domaines d’activité pour régénérer les écosystèmes de leur territoire : eau, forêt, zones humides, biodiversité…

Reportage

Projet DNLT : une équipe dédiée au sein de la Semitan

Grand projet de la Métropole pour des déplacements facilités et décarbonés sur le territoire, le Développement des nouvelles lignes de transport (DNLT) s’effectue en lien étroit avec la Semitan. Zoom sur l’équipe dédiée au projet au sein de l’entreprise.

Prévoyant, à l’horizon de fin 2027, la mise en service de deux nouvelles lignes de tramway (lignes 6 et 7) et d’une ligne de busway à vocation électrique (ligne 8), le projet DNLT entre en phase travaux préparatoires cette année. À la Semitan, cela fait déjà longtemps que l’on s’active pour préparer le terrain. Dès 2015, année des premières études d’opportunité et de faisabilité, une équipe dédiée est créée, rattachée à la DMOAI (Département de la Maîtrise d'ouvrage infrastructure). D’abord autour de 3 personnes, elle en regroupe aujourd’hui 7, sous la coordination de Nicolas Thibault.

« La desserte du futur CHU avec les 3 nouvelles lignes en 2027 est un engagement fort de la métropole », explique le chef de projet en charge du pilotage de l’équipe DNLT. « Notre équipe veille donc à ce que tout soit mis en œuvre pour respecter les délais de livraison des infrastructures, ainsi que le budget global qui nous est alloué. Pour cela, nous pilotons toutes les études (maîtrise d’œuvre, dossiers réglementaires, contrôle technique SPS, marchés annexes…). »

Coordonner et partager l’information
Les 7 personnes de l’équipe se partagent les 4 secteurs que recoupe le périmètre de travaux et d’aménagements porté par la Semitan : la partie centrale des lignes 6 et 7, du quai de la Fosse à l’Hôtel de Ville de Rezé ; le terminus François Mitterrand, à reconfigurer pour l’arrivée de la ligne 7 ; le secteur Jamet-Romanet, où un débranchement sera créé au niveau du quartier Bellevue ; la ligne 8 entre Doulon et Ville-au-Denis (Bouguenais). « Depuis la mise en service de la première ligne en 1985, DNLT est la plus grosse opération de transports en commun des 15 dernières années. Elle nécessite donc la mise en place d’un nombre conséquent de marchés publics (lire encadré ci-dessous), ainsi que beaucoup de coordination et de partage d’information, que ce soit avec d’autres acteurs (lire témoignage ci-contre de Maela Becherel) ou au sein même de la Semitan ».

42 nouveaux marchés à lancer !
Dans le cadre du projet DNLT, 42 marchés vont être lancés par la Semitan pour le compte de Nantes Métropole en 2024. Ils concernent notamment la voie ferrée, la ligne aérienne de contact, la gestion des carrefours, l’aménagement urbain, les espaces verts, l’élargissement du pont des 3 Continents, le mobilier urbain, les 2 nouvelles stations électriques, les travaux de réseau et d’assainissement…

Parole au service
« Ma mission se concentre sur la partie tramway des lignes 6 et 7, au niveau de l’île de Nantes et Rezé. Toute la complexité de mon poste – et sa richesse – est le grand nombre d’interlocuteurs avec qui je travaille. Je pilote des études menées par les prestataires (plans d’aménagement, données techniques…), dont j’assure le reporting à Nantes Métropole. Il y a aussi le volet coordination avec les autres aménageurs (la Samoa concernant l’île de Nantes, Nantes Métropole Aménagement sur la ZAC de Rezé), ainsi qu'avec la SNCF pour le croisement des voies de tramway et de train, et avec les communes de Nantes et Rezé… DNLT est un des dossiers qui nécessite le plus d’interfaces avec l’extérieur à la Semitan ! »
Maela Becherel, cheffe de projet

« Je travaille en binôme sur les projets de raccordement Jamet-Romanet et de réaménagement du terminus François Mitterrand. Ma mission est d’accompagner le suivi des maîtrises d’œuvre et autres prestataires sur ces deux secteurs, en étant garant des objectifs fixés par la métropole, avec qui les échanges sont réguliers. L’autre volet concerne le pilotage des procédures réglementaires de l’ensemble du projet DNLT. Déclaration d’utilité publique, étude d’impact, autorisation environnementale… Je suis de près ces dossiers représentant plus de 3 000 pages, en intégrant les enjeux de coordination et de planning. J’apprécie la pluridisciplinarité de mon poste, qui mêle aspects techniques, environnementaux et aménagement de l’espace public ».
Claire Kapela, chargée de projet

Focus

Le PIC au service de l’info trafic

Présentation du Poste information clientèle (PIC), dont les agents sont chargés de fournir aux voyageurs une info trafic rapide et fiable.

Ils sont 5 dans l’équipe du Poste d’information clientèle (PIC) à se succéder au cœur du poste de commande. Leur mission : capter les informations qui remontent du terrain pour délivrer l’information la plus précise et la plus claire aux clients. Un accident, un accrochage ou n’importe quel autre événement sur le réseau peut entraîner des perturbations. Le rôle des agents consiste alors à fournir une info trafic dans les meilleurs délais. « Ils doivent être à l’écoute des régulateurs, comprendre ce qu’il se passe et le traduire pour le grand public », explique Catherine Labedan, responsable du service Info trafic. « Ils disposent de nombreux canaux pour transmettre l’information le plus rapidement possible et proposer des solutions de substitution (mise en place d’un bus relais, déplacement d’un arrêt…) : les réseaux sociaux et notamment X (ex-Twitter) qui totalise plus de 44 000 abonnés (ce qui en fait le compte info trafic le plus suivi de France après celui de la RATP), le site et l’application Naolib, mais aussi les panneaux dynamiques aux arrêts. Nous pouvons également communiquer directement dans les véhicules, voire placer des adhésifs dans les stations si les perturbations sont prévues à l’avance. » L’info trafic est destinée en priorité aux voyageurs, mais intéresse également de nombreux salariés en interne.
Emmanuelle Kovac, agent d’information temps réel

« À l’écoute des régulateurs »
« Les régulateurs nous aident beaucoup. Nous devons être à leur écoute pour capter les informations importantes qui remontent du terrain. Il faut ensuite transformer le langage « exploitation » en langage courant. Nous sommes présents du lundi au samedi de 6 h 20 à 19 h 30. Généralement, nous nous relayons à ce poste, mais nous pouvons parfois travailler en binôme quand d’importantes perturbations sont possibles, lors de manifestations notamment. »

Mon Copilote complète l’offre Proxitan

Lancé en 2023, le dispositif Mon Copilote facilite les trajets des personnes à mobilité réduite ou porteuses de handicap.

« C’est une très bonne idée. J’utilise ce service trois à quatre fois par semaine. » Frédéric Bour est malvoyant et se déplace en fauteuil roulant. Depuis quelques mois, il sollicite le service Mon Copilote pour voyager dans Nantes. « Les copilotes sont très serviables et le contact se passe généralement très bien », explique-t-il.

Mon Copilote a pour but d’améliorer l’inclusion des personnes à mobilité réduite et/ou porteuses de handicap en les accompagnant dans leurs différents trajets. Les bénéficiaires réservent entre 10 jours et 24 heures à l’avance leur voyage d’une durée de maximum 60 minutes. Ils peuvent ainsi bénéficier d’un copilote qui les accompagne dans les transports en commun, voire à pied. L’accompagnant, lui, se voit remettre trois tickets gratuits pour assurer ses déplacements. Ce service proposé dans plusieurs agglomérations françaises a été lancé l’année dernière dans la métropole nantaise.

« Nous avons recruté et formé des accompagnateurs, principalement des étudiants, mais aussi des personnes suivies par des structures d’insertion », note Sandie Poncet, directrice opérationnelle de Mon Copilote. « Une quinzaine de copilotes ont été formés dans un premier temps. Les autres le sont au fil de l’eau. Nous travaillons en lien avec Proxibus qui contribue à faire connaître ce service. » Tous les deux mois, un comité de pilotage se réunit pour faire remonter les retours des utilisateurs, et sensibiliser les conducteurs et contrôleurs à la présence des accompagnants dans les véhicules.

Wendy Salmon, copilote
« Le sentiment d’être utile »

« Comme pour un covoiturage, les personnes qui souhaitent être accompagnées inscrivent les détails de leur trajet sur le site internet dédié. Si cela entre dans mon planning, je m’inscris également. Je vais chercher la personne devant chez elle pour l’amener jusqu’à destination. J’ai reçu une formation en visio pour être sensibilisée aux différents types de handicaps et comprendre le fonctionnement de la plateforme de réservation. C’est un excellent système qui donne vraiment le sentiment d’être utile. »

Décryptage

La sécurité : l’affaire de tous

La sécurité dans les transports en commun et à proximité des stations est une priorité traitée au quotidien par la Semitan, en partenariat avec les différents services concernés. Chaque acteur y joue un rôle bien précis.

La gendarmerie nationale
Elle dispose d’une brigade dédiée aux transports, la BC3M (Brigade de contact mobile, métropolitaine et multi-rôles) qui fonctionne sur les zones périphériques du réseau.

La police nationale
Ses agents disposent de prérogatives notamment en matière d’intervention et d’interpellation, et jouent un rôle majeur dans les quartiers dits « sensibles ». Elle vient également en appui des polices municipales et de la police métropolitaine des transports en commun sur les événements les plus graves.

La police municipale
La police municipale de Nantes peut intervenir à la demande du PC sûreté de la Semitan. Son rôle est la sécurisation de la ville de Nantes et tout particulièrement du centre-ville (Commerce-Feydeau), ainsi que des abords de stations.

La police métropolitaine des transports en commun
Cette structure dédiée aux transports en commun de l’agglomération est chargée de rassurer la clientèle, ainsi que le personnel, grâce à sa forte présence quotidienne à l’intérieur des véhicules.

Le service intervention
Tous les conducteurs sont équipés de radio et peuvent appeler le PC sûreté en cas de besoin. Les membres de ce service sont les premiers intervenants sur le terrain pour prévenir les incivilités.

Vidéosurveillance : tous les véhicules sont équipés
La vidéosurveillance joue un rôle capital en matière de prévention dans les transports en commun. Tous les véhicules circulant sur le réseau Naolib (sauf navettes fluviales) sont désormais dotés de caméras, même les affrétés qui ont fini d’être équipés en 2023

Ligne directe

Boris Belouin-Ollivier : passion foot… bag

Conducteur de bus à la Semitan, Boris Belouin-Ollivier est épris d’un sport peu connu du grand public : le footbag. L’été dernier, il a même atteint le podium au Championnat du monde de cette discipline atypique !

C’est un conducteur que vous ne verrez jamais au volant d’un bus le mercredi soir. C’est sacré, ce jour-là, de 20 h à 22 h, Boris Belouin-Ollivier est au gymnase Malakoff 4. Il s’entraîne à un sport peu connu du grand public : le footbag. « J’ai découvert cette discipline lors d’un voyage au Québec, en 2001. Les gens y jouaient dans les parcs, et j’ai été fasciné par la précision des gestes des joueurs, le côté non compétitif du footbag et le peu de matériel nécessaire. »

De fait le footbag, né dans les années 1970 aux États-Unis, ne requiert qu’une balle (plus petite qu’une balle de tennis) pour être joué, uniquement avec les pieds, comme son nom l’indique. « Le jeu se pratique de deux manières : le freestyle qui consiste simplement à faire des figures en se passant la balle, et le footbag net qui se joue avec un filet, en simple ou en double, sur un terrain de badminton ». C’est cette seconde variante que Boris Belouin-Ollivier pratique dans le club nantais, et dans laquelle on peut même dire qu’il excelle…

Un sport familial, qui fait voyager
L’été dernier, il remportait la médaille de bronze au Championnat du monde, à Medellín en Colombie. Modeste, le champion relativise. « Il s’agit vraiment d’un sport de niche, nous ne sommes que 300 licenciés dans le monde. Mais c’est aussi ce qui me plaît dans cette discipline : son côté familial. » Belgique, Espagne, Slovaquie, Québec, Danemark, Amérique du Sud… Boris Belouin-Ollivier a beaucoup voyagé pour participer aux compétitions de son sport favori, en tissant des liens d’amitié avec des joueurs de toutes nationalités.

« Une partie de mes périodes de vacances est dédiée à cette passion, mais le footbag m’apporte aussi beaucoup au jour le jour toute l’année. Nécessitant beaucoup de concentration et de pugnacité, ce sport me permet de me maintenir en forme, alors que j’ai déjà 22 ans de carrière comme conducteur derrière moi. D’ailleurs, Sven Depoilly, un collègue de la Semitan, a rejoint le club nantais il y a quelques années. Cela nous arrive de jouer en double ! ».

Plus de 2 200 visiteuses et visiteurs ont répondu présent pour les Journées du Patrimoine au Cetex de Dalby le 17 septembre dernier. Des tramways de toutes les générations étaient exposés pour l’occasion : la "Mékarski" à air comprimé, la motrice électrique 144, la TFS d'Alstom, l'Incentro de Bombardier et l'Urbos de CAF. Un beau témoignage de l’évolution des technologies depuis le tout premier tramway nantais au XIXe siècle. Et aussi l’occasion de visiter le nouveau Citadis d'Alstom, avant son arrivée sur le réseau.

D’importants travaux de rénovation sont engagés sur la ligne 2, secteur quai de Versailles entre Place du Cirque et Motte Rouge. Une première phase s’est déroulée cet été entre Saint-Mihiel et Motte Rouge. La seconde aura lieu à l’été 2024. Les rails et leurs systèmes de fixation ont été renouvelés. Sur la courbe Motte Rouge, la voie a été remplacée par de la nouvelle voie nantaise, une innovation qui permet de séparer le revêtement du rail et facilite la maintenance sur le long terme. De plus, de nombreux graisseurs de voie ont été installés pour limiter les phénomènes de crissement dans ce secteur très urbanisé. Dans une démarche d’économie circulaire, les pavés enlevés sur place ont été réutilisés. De plus, au niveau de l’Île de Versailles, la plateforme a été végétalisée et recouverte de sédum, une plante peu gourmande en eau.

Quand la Semitan fait Le Mur

La Semitan, mécène du Fonds métropolitain pour la culture depuis ses débuts en 2017, contribue à rendre l’art accessible au plus grand nombre. Ce partenariat a par exemple permis de financer le projet Le Mur Nantes. Créé et piloté par l’association Plus de couleurs, ce projet permet chaque année à quatre artistes urbains de peindre à tour de rôle une des 4 façades de Trempo, sur l’île de Nantes. Ces oeuvres uniques et temporaires permettent de faire intervenir de nombreux artistes et de faire découvrir les différents styles de l'art urbain.
 

Une innovation brillante pour les "vélotafeurs" Semitan

Aux salariés qui ont opté pour une mobilité douce (vélo ou trottinette) pour se rendre au travail, la Semitan propose d’expérimenter un tout nouvel équipement de sécurité. Développé par un concepteur nantais, Captain Blink, ce dispositif lumineux se fixe sur le bras du cycliste pour le rendre visible aux automobilistes alentour. Cette innovation permet, grâce à une petite télécommande placée sur le guidon, de bénéficier de clignotants et d’indicateurs de freinage, comme n’importe quel autre véhicule.

Un partenariat entre la Semitan et Captain Blink va permettre à 25 « vélotafeurs » Semitan de tester ce système en conditions réelles. Les volontaires s’engagent à effectuer trois trajets minimum par semaine entre les mois de janvier et février 2024.
 

À Vertou, des toitures très branchées

L’objectif est ambitieux : rendre « utiles » l’ensemble des toitures des bâtiments de la Semitan, quand celles-ci sont compatibles. Cela passe par l’installation de panneaux photovoltaïques, la mise en place d’un couvert végétal ou encore de récupérateurs d’eau.

Une première réalisation a vu le jour sur la zone d’activité de la Vertonne à Vertou. Depuis le mois de juin, 258 panneaux photovoltaïques ont pris place sur les nouveaux bâtiments de maintenance des e-Busway circulant sur la ligne 4. « Le site a été acheté par Nantes Métropole en 2017 », explique Étienne Pouget, chargé de projet à la DMOAI. « Les bâtiments existants ont été agrandis et conçus pour accueillir ces panneaux. Nous avons décidé d’injecter l’électricité produite sur le réseau. » Les panneaux installés à la Vertonne développent une puissance maximum de 95 KWc.

Pont de Babinière : le tablier est en place

Le nouvel ouvrage chargé de relier le futur Cetex, ainsi que le pôle d’échange multimodal de Babinère à la ligne 1, enjambe désormais le périphérique nantais. Le tablier du pont a été lancé cet été. Les différents aménagements comme la pose des garde-corps, le passage des réseaux et la réfection de la chaussée du périphérique sous le pont seront réalisés cet automne. La finalisation de cet ouvrage va permettre de réaliser les travaux de prolongement de la ligne entre Ranzay et le périphérique (pose des voies, des caténaires, réseaux) à partir de cette fin d’année.

Le pont mesure 88 mètres de long. À terme, il permettra le passage des tramways sur 2 voies, mais favorisera aussi les modes de déplacement doux. Une largeur de 4 mètres en encorbellement sur le tablier, séparée visuellement et physiquement de la plateforme du tramway, sera dédiée aux piétons et aux cycles. L’année 2024 sera consacrée aux travaux ferroviaires entre la station Ranzay et le pont, en complément de la continuité des travaux sur le site de Babinière, pour une mise en service programmée en 2025.
 

Conducteurs : succès pour la campagne de recrutement

Axée sur ce qui peut faire sens dans le métier et la possibilité de se former avec un accompagnement fort, la nouvelle campagne de recrutement de conducteurs (femmes et hommes) a attiré les candidats. Sur les 6 premières semaines de campagne (septembre-octobre), le nombre de candidatures a doublé par rapport à celles reçues chaque semaine depuis le début de l'année !

En septembre dernier était lancée Naolib, la marque unique de mobilité de la métropole nantaise, dont la Semitan est chargée de la mise en oeuvre (lire notre dossier spécial dans "Transport & vous"n°6 ici). Mais au-delà de l’arrivée de la nouvelle marque et des premiers outils qui l’accompagnent (site internet Naolib et centre de relation clients), l’entreprise assure depuis 4 ans la mission de coordinateur des mobilités pour le compte de Nantes Métropole.

Dans le cadre de sa délégation de service public 2019-2025, la Semitan assure une triple mission d’exploitant du réseau de transport en commun, de mandataire pour l’étude, le développement et la rénovation du réseau, et de coordinateur des mobilités. « La coordination des mobilités est une nouvelle responsabilité pour la Semitan depuis 2019 », explique Olivier Le Grontec, directeur général de la Semitan. « Pour réduire la part modale de la voiture et répondre aux objectifs de la métropole en la matière (27% d’autosolisme en 2030 contre 43% en 2015*), les transports en commun sont une partie de la solution, mais ils doivent être pensés en complémentarité avec les autres modes. C’est tout l’enjeu de cette mission de coordination, pour laquelle tous les services de la Semitan sont en ordre de marche, et qui s’incarne concrètement avec le déploiement de Naolib ».

Le rôle de la Semitan : simplifier l’accès à toutes les mobilités

En tant que coordinateur des mobilités dans l’agglomération, la Semitan assure un rôle d’intermédiaire entre les différents opérateurs (regroupés sous le même étendard Naolib) : NGE et EFFIA pour le stationnement, Bicloo pour le vélo partagé ou la location longue durée, les services de covoiturage et de voiture partagée, sans oublier bien sûr l’offre en transports en commun assurée par la Semitan elle-même. Depuis 2019, des comités stratégiques sont organisés sous la houlette de Nantes Métropole, avec la Semitan, pour tendre vers une meilleure coordination des différentes mobilités. « L’enjeu est de taille, la mobilité est un droit essentiel et plus l’éventail proposé est large, plus les citoyens auront des solutions pour se déplacer avec un impact environnemental réduit », rappelle Pascale Guilbaud, directrice commerciale à la

Informer et conseiller, jusqu’au sur-mesure Pour cela, le site Naolib centralise les informations sur les différents modes, avec même la possibilité de conseils personnalisés promulgués par les conseillers en mobilité d’Allo Naolib. J’habite à Orvault, je travaille dans le centre-ville de Nantes, comment arriver à la première station de tramway sans prendre ma voiture et n’est-il pas préférable que je termine mon trajet à pied ? Et le week-end, si j’ai besoin d’aller en ville, existe-t-il un parcours ou service plus adéquat, sachant que j’ai des courses volumineuses à effectuer ? Autant de situations particulières, qui nécessitent des réponses adaptées, lesquelles seront encore facilitées à partir de 2025 avec la création du compte mobilité. Il sera alors possible, en plus de se renseigner sur son itinéraire, d’acheter un titre de transport en commun, d’utiliser un parking ou un vélo en libre-service avec une même application. Une nouvelle étape décisive dans le développement de la coordination des mobilités dans l’agglomération. Et un nouveau défi pour la Semitan, qui implique la direction des systèmes d’information et la direction commerciale.

*Objectif fixé dans le cadre du Plan de Déplacement Urbain de Nantes Métropole.

Multimodalité vs intermodalité
Marche, vélo, transports en commun, voiture (partagée ou en covoiturage)… La coordination des mobilités consiste à valoriser la pluralité des modes de transport, laquelle peut s’incarner de plusieurs manières. Par multimodalité, on entend la possibilité pour une personne de changer de mode de transport en fonction des jours : par exemple prendre habituellement le vélo, et préférer le tramway par temps pluvieux. L’intermodalité consiste, elle, à utiliser successivement plusieurs modes de transport sur un même trajet : par exemple la voiture puis le tramway, puis la marche à pied pour se rendre sur son lieu de travail. La gestion de l’intermodalité constitue un enjeu majeur pour la Semitan dans le cadre de sa mission de coordination des mobilités, notamment pour les nombreux citoyens qui habitent loin de leur lieu de travail, dans des zones pas assez denses pour être desservies par les transports en commun.

« Le futur de la mobilité sera intermodal »

Interview de Jean Coldefy, expert des questions de mobilité, directeur du programme mobilité 3.0 d'ATEC ITS France et conseiller auprès de Transdev.

Quels sont les grands enjeux de la mobilité en milieu urbain pour les années à venir ?

La mobilité des personnes est confrontée à une redoutable équation : la décarbonation puisque la voiture représente 16% des émissions de la France et que la mobilité est le seul secteur dont les émissions n’ont pas baissé depuis 30 ans ; l’équité sociale puisque se déplacer c’est aller travailler, étudier, se nourrir, se soigner, se divertir, se rencontrer ; et l’efficience qui passe par l’optimisation les transports publics. Semitan. « Plusieurs critères rentrent en compte, à commencer par le lieu d’habitation, qui font que tous les usagers ne peuvent pas emprunter les transports en commun tous les jours, par exemple pour se rendre sur leur lieu de travail. Notre mission consiste donc, dans un premier temps, à renseigner sur les différentes possibilités qui s’offrent à chacun, en fonction des situations particulières. »

La géographie des émissions montre que les déplacements depuis le périurbain vers les agglomérations constituent l’essentiel des émissions de la voiture avec les déplacements longue distance. Les déplacements au sein des centres-villes ne pèsent pas grand-chose parce qu’on y a déjà déployé les alternatives efficaces à la voiture. Il faudrait donc plus d’offres de transports publics entre périurbain et agglomérations. C’est le grand enjeu de la décennie qui s’ouvre !

Comment réussir à mixer harmonieusement les modes de déplacements ?

Le futur de la mobilité sera intermodal, notamment pour les déplacements longs du quotidien, essentiellement les liens domicile/travail, soit l’immense majorité des kilomètres parcourus : je prends ma voiture ou un vélo, j’ai un parc-relais (sécurisé pour le vélo), puis je prends un car express ou un TER (s’il y en a) et je termine à pied, en vélo ou en transport en commun urbain. Pour y parvenir, il faut construire des infrastructures, redéployer les moyens là où sont les besoins et simplifier l’accès aux services via le numérique. C’est un travail de longue haleine, que des autorités organisatrices de la mobilité comme Nantes Métropole et la Semitan entreprennent avec succès et pragmatisme, mais la route est encore longue.
Vous travaillez à un projet d'une meilleure utilisation de la DATA avec la Semitan et Orange. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Cela part d’un constat : nous connaissons mal les origines destinations et les temporalités des déplacements en voiture. Le travail initié par Transcité avec Transdev, en partenariat avec des universitaires de rang mondial et Orange, constitue une véritable rupture en utilisant les données de la téléphonie mobile. Ces données, massives, permettent de connaître la répartition de la population sur tout le territoire quasiment à tout instant. On peut reconstituer les destinations d’origines, connaître les flux au sein d’une journée, d’une semaine, d’un mois. On va analyser l’impact pérenne du Covid et demain celui des politiques de mobilité et d’aménagement. Objectif : mieux caler l’offre de transports publics, du vélo et du transport à demande sur la demande. Nantes et sa grande région urbaine seront un des premiers cas d’application de la démarche qui, je le répète, constitue une véritable rupture dans la connaissance des mobilités.

Autour d’une équipe de 5 personnes, le service Entreprises accompagne les employeurs et salariés de l’agglomération pour les aider à décarboner leurs déplacements, notamment domicile-travail. Avec à leur disposition un outil qui valorise le large éventail de mobilités disponibles, en tenant compte des besoins et particularités de chaque entreprise.

C’est un service peu connu du grand public, dont la création remonte pourtant à 2005.

« Le point de départ a été un accord entre Nantes Métropole, la Semitan et le CHU de Nantes », se souvient Isabelle Lebas, responsable du service Entreprises. « À l’époque, il s’agissait principalement de proposer des avantages et des promotions aux salariés pour les inciter à prendre les transports en commun. Depuis, le service n’a cessé de se développer avec un point de bascule en 2019, quand a débuté notre mission de coordination des mobilités. » Depuis, le service Entreprises est un maillon essentiel de délégation de service public confiée à la Semitan. « Notre mission est d’accompagner les employeurs dans leur engagement de décarbonation des déplacements professionnels et salariés, en nous appuyant sur tout l’éventail de solutions durables disponibles dans la métropole. » Des employeurs très demandeurs Pour cela, le service dispose d’un outil créé et financé par Nantes Métropole, qu’il valorise auprès des employeurs : le dispositif Packs Mobilité. Destiné aux entreprises, collectivités et associations de l’agglomération nantaise, ce dispositif entièrement gratuit comporte trois options (lire encadré ci-dessous). En fonction du degré d’accompagnement souhaité, l’équipe de deux chargés de clientèle, d’une chargée d’enquête mobilité et d’un conseiller en mobilité que compte le service va à la rencontre des employeurs pour leur proposer des alternatives à la voiture individuelle. « Aujourd’hui, tous les employeurs sont demandeurs d’un tel accompagnement ! », constate Isabelle Lebas. « D’abord parce qu’il y a une prise de conscience générale des enjeux environnementaux, mais aussi parce que le dispositif s’intègre dans les politiques RSE des entreprises, et qu'il répond aux besoins des salariés d'accéder plus facilement à leur lieu de travail et à leur souhait d'aller vers des déplacements moins carbonés ».

Un service, 3 packs

À travers le Pack mobilité, le service Entreprises propose 3 niveaux d’accompagnement et de prestations :
- Le Pack 1 consiste à informer les salariés sur toutes les solutions de mobilité et à leur offrir des réductions ou des avantages chez les partenaires de mobilité.
- Le Pack 2 consiste à organiser des événements et des animations autour des mesures mises en place par l’entreprise, et à proposer des offres d’essai.
- Le Pack 3 consiste à mener des enquêtes et diagnostics, pour avoir une connaissance plus fine des besoins des salariés et proposer des solutions adaptées.

Parole au service
« Nous sommes en lien étroit avec les entreprises du territoire, ce qui est passionnant. Notre portefeuille client est très riche avec au total 1200 employeurs signataires d’un Pack mobilité. Cela représente 172 000 salariés, soit 45% des actifs de la métropole. On retrouve aussi bien des TPE que des PME, de grandes entreprises et des administrations. Tous les profils professionnels s’intéressent aujourd’hui à la décarbonisation des mobilités ! »
Arnaud Lebeaupin, chargé de clientèle Naolib Pro

« Les services que nous proposons sont divers, entre les rendez-vous avec les employeurs pour présenter les différents niveaux de Packs et l’organisation de webinaires ou de forums mobilités. L’idée est donc aussi d’aller à la rencontre des salariés, en proposant une animation, un accompagnement de terrain pour valoriser non pas seulement les transports en commun, mais l’ensemble des mobilités disponibles sur la métropole : vélo, voiture partagée, covoiturage, marche à pied… »
Katia Bosseboeuf, chargée de clientèle Naolib Pro

« Ma mission relève du Pack 3, lorsque les employeurs identifient une problématique majeure de mobilité. Il s’agit alors d’organiser une enquête en ligne pour comprendre les déplacements des salariés, leurs freins et leurs motivations au changement, et ensuite soumettre un plan d’action à l’entreprise. Un diagnostic d’accès est également envisageable, consistant à cartographier les solutions de mobilité autour du site. Enfin, sur la base d’une liste des adresses anonymisées des salariés, il est possible de mener une étude des potentiels de transfert modal. Objectif : définir le mode optimum de transport pour chaque salarié ! »
Violaine Le d'Herve, chargée d’enquête mobilité

Toutes les informations sur la mobilité métropolitaine (et au-delà…) réunies dans un seul outil. C’est l’ambition du site internet Naolib.fr et de la plateforme téléphonique Allo Naolib, lancés à l’automne et qui proposent déjà de nombreux services aux usagers.

Tramway, bus, train, vélo, voiture, marche à pied… Sur Naolib.fr, chaque mode de déplacement est présenté de la même manière : introduction, présentation des offres, tarifs. Ce nouvel outil fournit à chacun l’ensemble des éléments nécessaires pour préparer son voyage. Une nouvelle carte interactive alimentée par les partenaires du projet permet d’avoir une vision complète des offres.

Cette carte regroupe désormais l'ensemble des informations pour toutes les mobilités du territoire en temps réel : lignes de bus et tram, vélos en libre-service, pistes cyclables, circulation routière, parkings vélos et voitures, points de vente...

Des recherches sur mesure

« Sur le site Naolib, chacun peut comparer les temps de trajet, mais aussi, bientôt, son impact carbone en fonction du mode de transport choisi », note Pascale Guilbaud, directrice commerciale de la Semitan. « Le voyageur peut effectuer une recherche avec ses propres critères prédéfinis pour orienter ses choix. »

En appelant le centre d’information et de conseil Allo Naolib au 02 40 444 444, l’usager joint un conseiller mobilité qui analyse les trajets les plus courants et propose des solutions alternatives, là aussi en fonction de critères prédéfinis : plus ou moins rapide, plus ou moins cher, plus ou moins écologique, plus ou moins bon pour la santé… Encadré

« Un outil collaboratif qui a vocation à s’enrichir »

« La nouvelle arborescence du site est le fruit d’un travail en commun avec Nantes Métropole et les différents acteurs locaux de la mobilité. Au cours de l’année 2022, des ateliers ont été consacrés à définir les besoins de chacun. L'année 2023 a quant à elle été consacrée à la réalisation graphique et technique du site, ainsi qu'à l'intégration de l'ensemble des contenus. Le site Naolib.fr est un outil collaboratif qui se co-construit en permanence et qui a vocation à s’enrichir pour fournir une information la plus exhaustive possible. »

Frédérick Schoerlein, responsable de la mission digitale

Présentation du poste clé de responsable du Pôle gestion du patrimoine et coordination des projets, qu’occupe Angèle Lemaitre au sein de la DMOAI (Département de la Maîtrise d'ouvrage infrastructure).

« Nous récupérons les données remontées du terrain par les équipes des Installations Fixes (maintenance) pour définir les programmes de rénovation et avoir une vision sur les 10 années à venir », explique Angèle Lemaitre. Son service est chargé de faire l’interface avec Nantes Métropole pour bien coordonner les grands travaux de la Semitan avec les projets urbains déjà définis.

Le Pôle travaille étroitement avec les Installations Fixes pour rendre les données techniques plus visuelles et pédagogiques, afin de les présenter ensuite à Nantes Métropole. « Nous montons des dossiers avec des photos, des explications sur les cycles de vie des matériels, les niveaux de dégradation », souligne Angèle Lemaitre. « Nous présentons également les premiers chiffrages basés sur nos retours d’expérience afin d’établir les programmes pluriannuels d’investissement. Cette traduction des diagnostics techniques en programmes cohérents de travaux est capitale. Ces programmes de travaux sont également construits autour des contraintes d’exploitation pour optimiser les différentes coupures tramway ».

De plus, Nantes Métropole a besoin de bien connaître son patrimoine. « À la Semitan, nous essayons de maintenir ce patrimoine de manière pertinente en proposant les meilleurs choix technico-économiques. Un investissement peut être plus élevé au départ, mais se révéler plus économique à l’usage s’il génère un entretien plus simple, plus rapide ainsi qu’une gêne moindre pour les riverains et les usagers des transports en commun. C’est le cas par exemple avec la Nouvelle voie nantaise qui permettra, dans le futur, de remplacer les rails sans démolition des revêtements, une vraie solution souple et durable. » Encadré

S’inscrire dans les grands projets urbains

Si le Pôle gestion du patrimoine et coordination des projets remonte régulièrement les informations auprès de Nantes Métropole pour envisager des séries de travaux, parfois, l’initiative émane directement de la collectivité et des projets urbains déjà définis. C’est ainsi que la Semitan a profité des grands travaux de réaménagement de la gare nord et de son parvis en 2018, ou encore en 2021 sur le secteur Commerce-Médiathèque pour rénover les infrastructures tramway. « Nous avions un vrai besoin de rénover complètement la plateforme tramway datant de 1985 sur ces zones », note Angèle Lemaitre. « Nous nous sommes intégrés dans ces grands projets urbains pour proposer des réaménagements complets et qualitatifs ».

Historiquement, la Semitan porte une attention particulière aux personnes à mobilité réduite (PMR). Aujourd’hui, la majorité des véhicules et des stations est accessible, c’est-à-dire équipée pour faciliter l’accès aux personnes en situation de handicap, quel que soit leur handicap. Parallèlement, l’entreprise développe de nouveaux services pour répondre aux besoins du plus grand nombre.

Les véhicules
Près de la totalité des véhicules du réseau (99,7 %) sont accessibles. Cela signifie qu’ils disposent des éléments suivants :
- un plancher bas ;
- des rampes d’accès rétractables ;
- des emplacements réservés (4 fauteuils par tramway, 1 à 2 par bus) ;
- un bouton de demande d’arrêt et des valideurs placés à hauteur adaptée ;
- un signal de fermeture des portes dans le tramway.

Les stations
81% des arrêts du réseau sont accessibles et concernent 97.6% des usagers. Ils présentent les caractéristiques suivantes :
- cheminements d’approche avec une pente, une largeur et une qualité du sol adaptées ;
- bandes d’éveil de vigilance pour signaler la bordure de quai ;
- une plaque repère UFR pour indiquer l’emplacement des portes accessibles des bus et de la sortie de la rampe escamotable.

Formation
Depuis 2021, la Semitan a développé une formation intitulée « Sérénité-Mobilité pour tous » à destination du personnel en contact avec le public, et qui contient un volet de prise en compte du handicap. Conducteurs, contrôleurs, agents d’intervention, conseillers en mobilité, tous ont été ou seront sensibilisés à la perte de mobilité, mais aussi au handicap sensoriel.

Mon copilote
Cette expérimentation mise en place il y a un an permet de bénéficier d’un accompagnant, quel que soit le mode de déplacement choisi : bus, tramway ou marche à pied. Ce système favorise la mobilité tout en renforçant le lien social.

Un boîtier pour les malvoyants
De nombreux arrêts de bus (790) et de tramway (20) sont équipés d’un système d’annonces sonores à destination des personnes malvoyantes ou non-voyantes. Il suffit pour cela de demander un boîtier auprès de Nantes Métropole. Une fois activé, celui-ci permet de déclencher une annonce sonore pour connaître le numéro de la ligne et sa direction.

Rencontre avec Allan, qui depuis 10 ans photographie et interviewe des usagers des transports en commun sur le réseau nantais, au hasard des opportunités. Des instantanés de vie, souvent émouvants, à retrouver sur son site internet L’inconnu du tramway.

« Je suis sans doute la seule personne qui, en entrant dans le tram, enlève ses écouteurs ! », sourit Allan. Depuis 2013, ce photographe amateur va à la rencontre des usagers du réseau, dont il tire le portrait dans un beau noir et blanc intemporel, agrémenté d’un petit texte présentant la personne, qu’il met en ligne sur son site internet. Aujourd’hui, L’inconnu du tramway compile pas moins de 900 visages et autant d’histoires de vie, qui témoignent d’instants du quotidien.

« Le tramway, ce n’est pas comme le train. On n’a d’ordinaire pas le temps de discuter et il faut briser la glace. Mais une fois que je discute avec les gens, le temps de parfois seulement deux ou trois arrêts, ils n’hésitent pas à se confier ». Ainsi, sur le site d’Allan, on découvre un incroyable éventail de personnalités, de l’étudiant au retraité, de l’ouvrier au cadre, du salarié travaillant dans le secteur privé comme public au demandeur d’emploi.

La force de la rencontre humaine
« C’est la grande force des transports en commun : tout le monde les emprunte, moi le premier, qui n’ai passé mon permis voiture qu’à l’âge de 28 ans », confie celui qui en compte aujourd’hui 41. Ingénieur en informatique, Allan ne pensait pas, lorsqu’il a lancé son projet en s’inspirant d’une initiative du même genre à Paris, dans le métro, continuer si longtemps. « L’idée était à la base surtout de m’améliorer en photo, pour sortir des incontournables photos de famille. Mais peu à peu, je me suis rendu compte qu’au-delà de l’aspect artistique, c’est vraiment la rencontre humaine qui prime. J’ai toujours de très bons retours des personnes dont j’ai fait le portrait. Certains sont devenus des amis, et la plupart me saluent lorsqu’on se recroise dans les transports ». Des « inconnus » qui, grâce au travail d’Allan, le sont un peu moins pour nous tous…

Maintenance, conduite et sécurisation du réseau, services supports… Les différents métiers de la Semitan étaient réunis le 1er juin pour la présentation en chair et en os du nouveau tramway. Les salariés ont pu monter en avant-première dans la première rame, guidés par leurs collègues du groupe projet et du groupe de travail qui a co-conçu la cabine conducteur. Une journée instructive mais aussi conviviale, avec un stand photo, des crêpes et des galettes !

En septembre et en octobre prochains, quatre matchs de la Coupe du monde de rugby vont se jouer au stade de la Beaujoire. À cette occasion, la Semitan adaptera son organisation pour contribuer à la réussite de l’événement. « C’est l’image de marque de la ville qui est en jeu, reconnaît David Lagadec, chargé de l’opération. Tous les services sont mobilisés : exploitation, mais aussi marketing, communication, RH… Contrairement aux rencontres de football habituelles, les matchs vont attirer un public majoritairement extérieur à l’agglomération et donc dépendant du réseau de transport. Nous allons faire appel à des volontaires en interne pour assurer une fréquence suffisante ».

Expérimentation Lemon : de nouveaux usages pour les P+r

Des P+R augmentés ! Telle est l’innovation retenue cette année pour la quatrième édition de l’expérimentation Lemon. Cette opération menée en partenariat avec Nantes Métropole, Transdev et la Semitan valorise chaque année une innovation identifiée par un comité de pilotage. « L’idée retenue cette année est d’augmenter la multimodalité des parkings P+r, détaille Pascal Leroy, directeur performance et innovation. Ils pourraient accueillir des vélos, valoriser le covoiturage ou l’auto-partage par exemple. » Après l’organisation d’ateliers citoyens pour une co-construction de la solution et le lancement d’appels d’offres, l’expérimentation pourrait être lancée au printemps prochain pour une durée de deux ans.
 

L’histoire nantaise se dévoile le long de la ligne 2

Saviez-vous qu’au XIXe siècle, Nantes possédait un cirque en dur et qu’il a donné son nom à la place du même nom, ou que Wattignies célébrait une victoire révolutionnaire française ? Ces informations, et bien d’autres, jalonnent le parcours du patrimoine réalisé à l’occasion des 20 ans de la ligne 2 du tram. Ce parcours digital permet de découvrir l’histoire de chacun des 25 arrêts de la ligne grâce à une petite capsule sonore dédiée.

Le dispositif Packs Mobilité plébiscité par les entreprises

Le dispositif Packs Mobilité de la Métropole, animé par le service TAN entreprises, connaît un succès croissant. Aujourd’hui, plus de 1 000 employeurs de l’agglomération nantaise ont souscrit à un des trois niveaux de prestations, toutes gratuites.

« Ce service fait partie de notre mission de coordination des mobilités sur la métropole, explique Isabelle Lebas, responsable du service TAN entreprises. Nous accompagnons toutes les entreprises, des plus grandes comme le CHU jusqu’aux plus petites. Nous leur proposons des packs adaptés à leurs besoins. »

Un exemple concret : GRDF
Katia Bosseboeuf, chargée de clientèle à la Semitan, accompagne ainsi GRDF dans son projet de déménagement. « Nous allons réunir les salariés de nos quatre sites nantais sur un seul, détaille Edwige Amirault, responsable RH de GRDF. Cela concerne 350 personnes et engendre de réelles questions liées aux mobilités. Le Pack Mobilité signé avec Nantes Métropole comprend un diagnostic, une enquête auprès des salariés ainsi que des préconisations. La Semitan est vraiment à l’écoute de nos demandes et de nos contraintes. »

Ligne 2 : plateforme rénovée cet été

Les nouvelles rames en test

Nantes Métropole a mandaté la Semitan pour commander 61 nouvelles rames de tramway fabriquées chez Alstom, dans son usine près de La Rochelle. Une première rame a été livrée début mai sur le site de Dalby. Ce premier véhicule va permettre de réaliser une série d’essais avant sa mise en exploitation. Les tests seront programmés sur une période d’environ 6 mois, et réalisés essentiellement hors exploitation. « Nous allons vérifier l’intégration du véhicule sur le réseau, le faire circuler sur les points singuliers comme la plus grande pente, réaliser des tests de freinage sur rail sec, sur rail humide… », explique Vincent Dillinger, chef de projet acquisition tramway. À l’issue de l’ensemble de ces essais, le dossier de sécurité sera transmis aux organismes de l’état pour validation. Objectif de mise en circulation commerciale : décembre 2023.

En juin 2023, Nantes Métropole a dévoilé sa nouvelle marque mobilité, qui sera lancée auprès du grand public en septembre. En tant que coordinatrice des mobilités sur le territoire, la Semitan est en première ligne de ce changement important, qui nourrit et renforce le sens de sa mission et va faciliter les déplacements au quotidien sur le territoire : qu’il s’agisse des transports en commun (bus, tramway, navette fluviale), du vélo en libre-service ou de l’autopartage… Naolib. Retenez bien ce nom, car il s’affichera bientôt un peu partout dans l’agglomération : sur les nouveaux tramways qui arriveront à l’automne, sur un nouveau site internet multimodal, sur les documents d’information client… Contraction de Nao, en clin d’œil à Naoned (Nantes en breton) et de Lib, pour liberté (à l’instar de notre fameuse carte Libertan qui compte 326 000 abonnés, soit près d’un habitant de la métropole sur deux), la nouvelle marque mobilité sera lancée officiellement le 19 septembre auprès du grand public.

Passer plus facilement d’une mobilité à l’autre
Dans le cadre de la délégation de service public que lui a confiée Nantes Métropole, la Semitan est au cœur de ce projet de marque, sur lequel elle travaille depuis déjà plusieurs mois. « C’est un temps fort qui vient concrétiser la mission de coordination des mobilités que nous assurons depuis 2019, explique Pascale Guilbaud, directrice commerciale à la Semitan. Une marque commune va nous permettre d’incarner pleinement cette mission. » Jusqu’ici en effet, il n’était pas forcément simple pour l’usager de passer d’une mobilité à l’autre. Besoin d’utiliser un vélo en libre-service ? Il faut souscrire à un contrat Bicloo. Vous prenez le bus, le tramway ou la navette fluviale régulièrement ? Il faut prendre un abonnement Tan. Vous stationnez souvent dans un parking ? Les abonnements Effia ou NGE s’imposent.

Réduire l’usage de la voiture individuelle

« Actuellement, le parcours client n’est pas sans couture et cela nuit à l’utilisation des différents modes. Et même à leur connaissance, car encore faut-il connaître ce qui existe pour pouvoir l’utiliser. La marque commune va considérablement simplifier et fluidifier le parcours client, entre les différentes solutions de déplacements qui s’offrent à lui », résume Pascale Guilbaud.

Fruit de la volonté métropolitaine de rendre plus visibles les services de mobilités et de renforcer leur utilisation dans l’agglomération, la création de Naolib s’inscrit également dans le Plan de déplacement urbain de la Métropole. Ce dernier fixe des objectifs très ambitieux en termes de réduction de la part modale des autosolistes (personnes seules dans leur voiture) à l’horizon 2030. Cela se traduit par un engagement à favoriser les mobilités plus vertueuses, écologiques et douces (vélo, marche, transports en commun, voiture partagée…) et donc à passer plus facilement de l’une à l’autre pour les usagers.

Nouveau site et nouvelle plateforme client
Concrètement, la Semitan va développer de nouveaux outils pour accompagner la création de la marque, à commencer par un site internet Naolib qui regroupera, dans un seul et même espace, toutes les informations disponibles sur les mobilités dans l’agglomération. Le centre de relation client va aussi évoluer. Le guichet actuel de l’espace mobilité prendra une dimension plus multimodale, et le service AlloTan deviendra AlloNaolib, pour répondre aux questions sur toutes les mobilités.
Mieux, des conseils personnalisés seront assurés sur rendez-vous. Il s’agira d’analyser précisément les besoins d’une personne et de la conseiller sur les solutions de mobilité les plus à même de répondre à ses préoccupations : critères économiques, écologiques, temps de trajet, habitudes…

« Tan rejoint Naolib »
L’arrivée de la nouvelle marque, c’est donc la disparition progressive des marques Tan, Bicloo, NGE et Effia (sous contrat avec Nantes Métropole), à terme toutes encapsulées dans la marque Naolib. Une campagne de lancement va donc, dans un premier temps, expliquer que toutes ces marques « rejoignent Naolib ».
« Ce n’est pas anodin et cela correspond à un changement philosophique pour notre entreprise, Tan ayant une très forte notoriété. Si on demande aux habitants quelle est la marque de transports en commun à Nantes, tout le monde répond Tan !», observe Pascale Guilbaud.
Cette évolution implique donc en interne tout un panel d’actions pour accompagner les collaborateurs de la Semitan, notamment sur le volet commercial. À l’horizon 2025, de nouveaux outils vont parallèlement être développés, pour encore plus fluidifier le parcours et l’expérience client autour de la marque unique. Par exemple l’application Naolib, qui permettra de prendre un transport en commun, de débloquer un vélo ou une voiture en autopartage, avec un seul et même outil.

Conseillers commerciaux : les ambassadeurs de la marque en formation
Ils seront au cœur du dispositif, et leur rôle sera central dans sa réussite. En mai-juin, la vingtaine de conseillers commerciaux que compte la Semitan a suivi une formation pour se préparer à l’arrivée de Naolib. Sur 3 étapes, le parcours a débuté par une sensibilisation aux enjeux carbone avec un atelier collaboratif intitulé « fresque de la mobilité », puis s’est poursuivi par une journée d’accompagnement au changement de comportement des usagers, et enfin une formation aux produits et services de mobilité disponibles sur la métropole. L’occasion de tester des parcours client sur le terrain, en conditions réelles, pour mieux pouvoir conseiller au cas par cas les usagers une fois la marque lancée. Pour rappel, les conseillers commerciaux de la Semitan sont des collaborateurs polyvalents qui travaillent aussi bien à l’espace mobilité qu’au téléphone ou en répondant aux e-mails. En lien direct avec les clients, ce sont donc, au même titre que les conducteurs, contrôleurs et agents de prévention et d’intervention, des ambassadeurs de la marque mobilité !

« Une marque unique tournée vers les mobilités de demain »

« La nouvelle marque mobilité est un outil majeur pour aller vers la décarbonation des déplacements souhaitée par Nantes Métropole. Elle va favoriser un usage moins important de la voiture individuelle, et le développement de tout un panel de mobilités alternatives qui se complètent : transports en commun, covoiturage, autopartage, vélos, micromobilités et sans doute même de nouveaux modes que nous ne connaissons pas encore ! À travers son rôle de coordinateur des mobilités, la Semitan est le bras armé de la Métropole pour la mise en place de cette nouvelle marque. Une marque tournée vers le monde de demain, qui va faciliter les déplacements des habitants au quotidien tout en s’inscrivant dans la transition énergétique, une dimension qui a toujours été au cœur des préoccupations de notre entreprise. » Olivier Le Grontec, directeur général de la Semitan

Mise en place par l’Union européenne en 2008, la Formation continue obligatoire (FCO) assure une remise à niveau des compétences et connaissances pour l’ensemble des conducteurs de la Semitan, tous les 5 ans. Le quatrième cycle de formation vient de débuter.

Ils sont quatre, ce jour-là, à se relayer au volant de leurs bus au départ du Cetex de Saint-Herblain. Après les sessions théoriques en salle, l’heure est venue de passer à la pratique. Chaque conducteur doit emprunter le même parcours que celui effectué quelques jours plus tôt. Le bus enregistre de nombreux paramètres pour mesurer les progrès réalisés en matière d’éco-conduite.

« Tout en respectant un programme de formation rigoureux et très précis, nous enrichissons nos outils pédagogiques avec différents sujets propres à l’entreprise », explique Anaïs Gallais, responsable formation.

Réduire le stress du conducteur
Les 1 300 conducteurs de la Semitan bénéficient tous les 5 ans d’une semaine de formation obligatoire. Grâce à une délégation de la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), la Semitan peut procéder elle-même à ces formations. « Pour ce quatrième cycle, nous mettons l’accent sur la sécurité routière, mais aussi l’environnement, souligne Coline Zannettacci, conceptrice pédagogique. Adopter l’éco-conduite permet de diminuer la consommation de carburant, limite l’usure du matériel, réduit le stress du conducteur tout en augmentant le confort pour les passagers. »

« La formation constitue également un excellent vecteur pour sensibiliser les conducteurs à leur santé, poursuit Anaïs Gallais. Les intervenants ont tous été formés pour animer de courtes séquences d’éveil corporel, soit en salle, soit directement devant le bus. Cet éveil permet de prévenir les troubles musculo-squelettiques. Nous souhaitons que chacun se les approprie pour qu’ils deviennent un réflexe pour l’ensemble des conducteurs. »

Révisions
« Les participants connaissent tous leur métier. Cette formation, que la plupart ont déjà suivie, doit servir à réviser, mais aussi apporter des connaissances nouvelles », estime Coline Zannettacci. L’animation pédagogique comporte des vidéos, des quiz, des études de cas et des mises en situation. Tout est fait pour que le stagiaire soit actif, pour ne pas s’ennuyer.

Elsa Ravard
« Je suis entrée à la Semitan il y a 6 ans. C’est donc ma seconde session de formation continue. Ces sessions nous permettent de remettre en question notre conduite, de changer nos mauvaises habitudes. Nous apprenons à utiliser à bon escient les innovations présentes sur les bus. Je pense notamment au ralentisseur qui nous permet d’adopter une conduite plus économique et plus confortable. La formation traite aussi des aspects financiers et sociaux de la Semitan, pour avoir une vision plus large de la vie de l’entreprise. »

Thierry Audubon
« De nombreux aspects de la conduite sont pris en compte lors de cette formation. Les mouvements du bus sont enregistrés. Cela nous permet de savoir comment accélérer ou freiner, aborder une courbe, un ralentisseur tout en assurant un maximum de confort aux passagers. L’éco-conduite est au cœur de la formation. Il faut éviter de s’arrêter si on peut pour ne pas avoir à relancer le bus, car c’est la phase qui consomme le plus. Ces gestes contribuent à économiser du carburant et à limiter les émissions polluantes, mais ils permettent aussi de diminuer l’usure du matériel. »

Olivier Pinel
« La FCO aborde la préservation du matériel, mais aussi de l’humain. Des exercices d’éveil musculaire sont proposés. À chacun de les appliquer quand il veut, par exemple lors d’une régulation à un terminus quand on dispose d’un peu de temps avant de repartir. Ces séances font suite au changement de l’ensemble des fauteuils des conducteurs qui offrent de nombreux réglages pour soulager les lombaires ou adapter la dureté de l’assise. Il est important de réduire la fatigue liée à la conduite. »

Après plus d’une trentaine d’années de bons et loyaux services, les premières rames de tramway (Alstom TFS : Tramway Français Standard) mises en exploitation commerciale sur le réseau nantais vont peu à peu céder leur place.

« Même si elles restent confortables pour les passagers, elles ne correspondent plus au besoin du réseau, reconnaît Vincent Dillinger, chef de projet acquisition tramway. Avec leurs 3 voitures, dont 2 surélevées, elles ne répondent plus à nos exigences en termes d’accessibilité. De plus, la cabine de conduite est un peu étroite. Enfin, nous rencontrons de grosses difficultés au niveau de la maintenance, car certaines pièces détachées ne se fabriquent plus. Avec la baisse de fiabilité due à l’usure, le coût d’exploitation de ces rames augmente progressivement. »

Au total, 46 tramways de ce type sont encore en circulation sur le réseau. C’est le modèle le plus répandu en exploitation. Toutes ces rames ne sont pas entrées en service en même temps. Au total, la Semitan a reçu 4 générations de ce modèle Alstom TFS. Toutes seront réformées, à terme.

Démanteler pour recycler
L’objectif est de retirer une rame du parc à l’arrivée d’une nouvelle. La Semitan a en effet commandé 61 nouvelles rames (46 pour remplacer les rames TFS et 15 pour répondre aux besoins de développement du réseau) dont la première rame vient d’être livrée pour réaliser des essais sur le réseau, de nuit. À l’issue de ces essais, la certification de mise en circulation sur le réseau sera délivrée par la préfecture. En 2024, 14 rames Citadis remplaceront 14 rames TFS sur le réseau.

« Les vieilles rames seront envoyées chez un prestataire, sélectionné sur appel d’offres, spécialisé dans le démantèlement ferroviaire, poursuit Vincent Dillinger. Chaque élément du véhicule sera totalement démantelé, les matériaux séparés entre eux, ce qui nous permettra de les recycler. »

Une des anciennes rames devrait être conservée, hors service commercial, comme symbole du patrimoine nantais.

Plusieurs actions viennent d’être engagées par la Semitan dans le cadre de sa politique RSE. Parmi elles, une fresque « Entreprise responsable » pour améliorer les bonnes pratiques au sein de l’entreprise, et une opération de parrainage auprès des jeunes pour faciliter leur insertion.

Une fresque pour faire émerger les bonnes pratiques
Stocker les affiches d’information en direction des voyageurs pour pouvoir s’en resservir ultérieurement, limiter les pièces jointes dans les envois de mails, planter plus d’arbres… Après trois heures de réflexions et d’échanges, les idées les plus variées fusent lors du premier atelier consacré à la fresque « Entreprise responsable », organisé au siège de Dalby. « Nous avons lancé cette démarche pour mieux faire connaître les impacts, négatifs comme positifs, de l’activité de la Semitan, explique Audrey Lusseau, responsable qualité et pilote du projet RSE. La fresque, personnalisée à la Semitan, a été construite par les ambassadeurs RSE. Lors de chaque session, les salariés découvrent ces impacts et proposent des solutions pour réduire les points négatifs et amplifier les points positifs ». La participation à cette fresque est ouverte à tous. Les ateliers vont se décliner durant l’année sur l’ensemble des sites. Les idées qui auront émergé lors des ateliers seront compilées et viendront alimenter le projet RSE.

Nos mentors ont du talent !
La Semintan s’associe avec l’association Nos quartiers ont du talent pour accompagner des diplômés issus des quartiers prioritaires de l’agglomération. Une vingtaine d’encadrants de l’entreprise se sont portés volontaires pour parrainer l’un d’eux dans la recherche d’un stage ou d’un emploi. C’est le cas notamment de Nicolas Briend, responsable d’unité d’exploitation qui a pris sous son aile Merveille Chokouago, jeune Camerounais en master à l’ESG Nantes qui recherche une alternance en comptabilité ou en finance. « Je l’aide à préparer des entretiens, à éviter certains pièges », explique Nicolas Briend. « Nous nous voyons environ une fois toutes les deux semaines, ajoute Merveille Chokouago. J’accueille avec enthousiasme cet accompagnement. C’est un vrai privilège pour moi. »


« Envisager des axes d’amélioration »
« À titre personnel, je suis très intéressée par les sujets liés au climat et à la mobilité. Dans le cadre de mes missions au service marketing, je me penche sur la perception qu’ont les clients de notre réseau. Cette démarche permet de faire un rappel de l’ensemble des impacts de l’entreprise, et pas uniquement au niveau de l’exploitation. Cela m’a permis de mieux appréhender les différents enjeux, de faire le point sur nos activités et d’envisager des axes d’amélioration et de communication auprès des clients. C’est très positif ». Mathilde Quintric-Ribemont, chargée de marketing, participante à la fresque « Entreprise responsable »

La création du futur Centre Technique d’Exploitation (Cetex) de Babinière accompagne la mutation du réseau avec l’accueil des nouvelles rames et le prolongement de la ligne 1, dans l’optique de la future connexion entre les lignes 1 et 2.

En 2010, Nantes Métropole avait fait l’acquisition d’un terrain de 8 hectares à La Chapelle-sur-Erdre, juste de l’autre côté du périphérique. Cet espace va devenir le prochain Cetex, qui s’inscrit dans un projet global comprenant également le prolongement de la ligne 1 de Ranzay à Babinière. Cette première étape sera suivie du raccordement entre les lignes 1 et 2 permettant à terme d’éviter le passage obligatoire par le centre-ville au niveau de la station Commerce.

Depuis août 2022, d’importants travaux de terrassement ont commencé sur le site. Ils induisent le déplacement d’environ 180 000m3 de terre soit 72 piscines olympiques. Les travaux de construction des bâtiments sont, eux, lancés depuis février 2023 pour l’atelier central de maintenance des tramways, transféré de Dalby, une station de lavage et de sablage ainsi qu’une partie exploitation avec une salle de prise de service pour les conducteurs. Le Cetex accueillera les 61 nouvelles rames à sa mise en service en 2025. Ces nouvelles rames, plus longues que les actuelles, ne pouvaient pas être stockées dans les centres existants.

Des aménagements en complément
Des travaux conséquents accompagnent la création de ce nouveau Cetex. Un pont permettra aux tramways, vélos et piétons d’enjamber le périphérique. Sa construction, débutée également en août 2022, est bien visible par tous les usagers du périphérique de ce secteur, avec la réalisation des piles de l’ouvrage d’art. À noter également que pour traverser l’Erdre, le tramway empruntera une voie unique parallèle à la ligne de tram-train actuelle sur le pont de la Jonelière.

Le pôle d’échanges multimodal de Babinière sera quant à lui réaménagé pour accueillir, en plus de la station tramway, les 4 quais bus, des modes actifs, et un P+R d’environ 450 places. Le pilotage de l’ensemble du projet est confié à la Semitan en tant que mandataire de Nantes Métropole.

« Ce projet permet de sortir de l’intra-périphérique et de faciliter l’accès au réseau des habitants du nord de l’agglomération, souligne Géraldine Clopeau, cheffe de projet à la direction technique de la maître d’ouvrage. Il va également faire la part belle aux mobilités actives. »

Plus jeune conducteur de la Semitan en 1985 lors du retour du tramway à Nantes, Pascal Moyon, 63 ans, a eu l’immense plaisir, ce printemps, de prendre les commandes des nouvelles rames Citadis lors d’essais à La Rochelle.

« C’est un grand honneur d’avoir été le premier conducteur de la Semitan à conduire le tramway nouvelle génération Citadis ! Il est formidable, agréable, très spacieux » se réjouit Pascal Moyon. Entré à la Semitan en 1982 à 22 ans, il est alors le plus jeune conducteur de l’entreprise. « À 63 ans, je suis aujourd’hui le plus ancien, la boucle est bouclée. » Il se souvient parfaitement du retour du tramway à Nantes en 1984, après 26 ans d’absence : « C’était l’euphorie. À cette époque, nous étions 130 conducteurs… Habilité à la conduite du tramway en novembre 1984, je suis le seul qui reste aujourd’hui. »

Des améliorations techniques et de confort
En 40 ans, le matériel a beaucoup évolué, améliorant tout autant les conditions de travail des conducteurs que le confort des passagers. « Dans les nouvelles rames, la cabine conducteur est vraiment agréable et les commandes sont mieux pensées. Nous n’avons par exemple plus la « pédale de l’homme mort », la pédale de veille. Aujourd’hui, la veille au pied est interdite, sur le modèle de ce qui se fait dans les trains. Il y a eu aussi des améliorations sur les portes, les freins, les rétroviseurs, et plus d’espace pour les voyageurs. J’espère que les nouvelles rames seront aussi solides que les anciennes, c’était du bon matériel. »

« Toujours sur le chemin de l’amélioration »
Les évolutions dépassent le seul cadre du nouveau tramway. « Pour éviter les accidents aux carrefours, un gros travail de signalisation a été fait depuis plusieurs années. L’arrivée des Chronobus en 2012 a aussi été très bénéfique, pour les conducteurs comme pour les clients. Plus de passages, moins de retards… Tout est plus souple dans un centre-ville apaisé, et le réseau va encore se développer avec plein de projets importants à venir. On est toujours sur le chemin de l’amélioration ! » En attendant, Pascal Moyon a eu le grand plaisir de participer aux premiers essais à blanc des nouvelles rames, très précisément dans la nuit du 4 au 5 juin sur la ligne 2, entre 2h et 4h du matin.

Le 20 janvier, 440 salariés de la Semitan, la Présidente de Nantes Métropole, le Maire de Saint-Herblain, le Vice-président de Nantes Métropole en charge des stratégies de mobilité et des déplacements, ainsi que des partenaires et fournisseurs étaient réunis au CETEX de Saint-Herblain.

L’augmentation de l’offre du réseau, une fréquentation qui progresse… Dans son discours, Olivier Le Grontec est revenu sur l’actualité de ce début d’année. Il en a profité pour rappeler tous les projets en cours ou à venir à la Semitan : nouveaux tramways, nouvelles lignes, multi-mobilité, site de Babinière, projet stratégique, déploiement des valeurs… Dans ses remerciements, le Directeur général a tenu à féliciter l’ensemble des salariés et remercier les responsables de Nantes Métropole pour la qualité du partenariat.

Pascal Bolo a mis l’accent sur la baisse des incivilités. Johanna Rolland a quant à elle rappelé la force du service public de la Semitan et de ses salariés : « vous êtes un maillon essentiel de la vie quotidienne ! ».

Gare sud : un accès plus fluide

Un grand espace pavé, d’imposants bancs circulaires, du végétal et une large voie dédiée aux bus... Après deux ans de travaux, le parvis sud de la gare de Nantes a été inauguré en décembre 2022. Désormais, la ligne 5 du busway, les chronobus C2 et C3, ainsi que la ligne 54 partagent une même station réalisée, comme le reste du parvis, par Nantes Métropole Aménagement et Nantes Métropole en accord avec la Semitan. Désormais, plus de 80 bus desservent l’entrée sud de la gare en heure de pointe. Pour Guillemette et Jean-Guillaume, qui habitent le quartier, « Le résultat est magnifique, c’est très beau. Toutes les lignes sont réunies sur le même arrêt. C‘est beaucoup plus pratique, cela nous évite de courir entre deux stations. » Cette étape majeure de l’aménagement du quartier sera suivie par la construction d’un pôle d’échange multimodal dont la mise en service est prévue en 2025.

Lemon continue de porter ses fruits

Après Flowell (signalisation lumineuse au sol pour les bus à un carrefour), Baludik (application ludique pour découvrir l'offre mobilités sur le territoire) et le Hub Chantrerie (trottinettes et vélos en libre-service en complément du bus), les expérimentations Lemon continuent ! Le comité de pilotage de ce laboratoire d’innovation original lancé en 2019 se rassemble en mars 2023 pour débattre du prochain projet à mettre en œuvre.
D'ici là, une dizaine de techniciens de la Semitan, de Nantes Métropole et de Transdev, partenaires du dispositif, mais aussi des représentants de NGE et de la SAMOA se sont réunis dans le cadre d'ateliers d'idéation pour faire des propositions d'expérimentations. Une fois retenu, le projet sera co-construit lors d'un atelier avec les citoyens en mai, pour être mis en place à partir de l’automne 2023.

Ligne 5 : 20 nouveaux bus articulés

Vingt nouveaux bus articulés Urbanway d’Iveco de 18 mètres sont mis en service progressivement entre décembre 2022 et mars 2023 sur la ligne 5 de busway. Économes en énergie, ils sont équipés d’une technologie « mild hybrid » qui permet de récupérer l’énergie lors du freinage. Ils sont également plus confortables pour les passagers comme pour les conducteurs et leur accessibilité est renforcée. Au total, 15 millions d’euros ont été investis conjointement par Nantes Métropole, la Région et l’État.

L’arrêt à la demande

La Semitan communique à nouveau sur l’offre d’arrêt à la demande mise en place depuis 2015. Le principe est simple. En service de nuit après 22h30, tout passager d’un bus, homme ou femme, peut demander au conducteur, sans avoir à se justifier, de descendre entre deux arrêts. Au conducteur d’estimer le lieu le plus propice pour arrêter son véhicule en toute sécurité. Cette mesure entre dans le Plan de lutte contre le harcèlement sexiste de la Semitan. Une campagne d’affichage va être mise en place début mars dans les bus et les tramways pour communiquer sur cette offre.

La rétrovision en test

Pour Stéphane Pescher, conducteur de bus sur la ligne 11, le remplacement des rétroviseurs par des caméras est un vrai changement auquel les conducteurs doivent s’habituer : « J’ai encore le réflexe de regarder à l’extérieur. » Selon lui, cette nouveauté représente un véritable avantage pour la vision de nuit. « Avec les caméras, on limite le risque d’accrochage des rétroviseurs, côté chaussée comme côté trottoir. On n’a plus besoin de régler le rétroviseur en début de service. »

À partir du printemps 2023, un tout nouveau tramway fait son apparition sur le réseau de Nantes Métropole. D’abord pour des essais in situ, puis pour une utilisation par les usagers à la fin de l’année. Modernes, design, accessibles et confortables (tant pour les usagers que pour le personnel exploitant), les 49 rames, dont la livraison s’échelonnera jusqu’à 2026, ont été construites à La Rochelle par Alstom. Elles sont le fruit d’un travail de longue haleine, dans lequel la Semitan a tenu un rôle central en tant que mandataire (agissant au nom et pour le compte) de Nantes Métropole.

L’aventure débute en 2018, quand la Semitan répond à l’appel d’offres lancé par Nantes Métropole pour choisir un mandataire pour piloter le projet d’« acquisition de rames de tramway et la réalisation d’études et travaux associés ». Objectif principal : remplacer les plus anciennes rames du réseau, qui arrivent en fin de vie. « Cette mission en tant que mandataire vient en complément de notre délégation de service public pour l’exploitation du réseau, explique Vincent Dillinger, chef de projet Acquisition tramway à la Semitan. Il nous tenait particulièrement à cœur de porter ce projet puisqu’une fois le nouveau tram livré, ce sont nos propres équipes qui auront la responsabilité de le conduire et de l’entretenir, et ce pour les 30 ans à venir ! ».

Dès lors, en amont de l’élaboration du cahier des charges de consultation des constructeurs, les différents métiers de la Semitan (conducteurs, contrôleurs, agents d’accueil, commerciaux, mainteneurs…) ont été sollicités dans le cadre de groupes de travail participatifs suivant une démarche de design thinking. En complément, une « journée maîtrise » (réunissant l’ensemble des cadres et agents de maîtrise de la Semitan) a été consacrée au design du futur tram. « L’idée était qu’au même titre que l’expertise d’usage apportée par le dialogue citoyen, les salariés puissent apporter leur expertise professionnelle pour enrichir le cahier des charges du nouveau tramway ».

Une équipe projet dédiée au nouveau tramway
Dès le lancement du projet, un dialogue citoyen encadré par Nantes Métropole a été mis en place par l’équipe projet de la Semitan assistée de l’agence Sensipode, un prestataire spécialisé dans ce type de démarche. Toujours en 2018, 39 citoyennes et citoyens de profils variés (sexe, âges, métiers, lieux d’habitation…) ont ainsi eu l’occasion de donner leur avis et de faire des propositions sur le design du futur tramway à travers plusieurs ateliers. Les thèmes abordés étaient l’accessibilité, l’aménagement intérieur, l’information des voyageurs ou encore intégration des rames dans l’environnement nantais. « Il s’agissait d’imaginer un nouveau tramway qui réponde aux attentes et aux besoins de ceux qui l’utiliseront quotidiennement, à l’opposée d’une démarche où seuls les ingénieurs et techniciens réfléchissent en vase clos aux solutions à apporter ».

S’appuyant fortement sur cet avis citoyen (document issu de la démarche de dialogue citoyen) remis à Nantes Métropole, l’agence de design RCP a formalisé les objectifs à atteindre en matière de design. Ceux-ci ont ensuite été intégrés au cahier des charges de l’appel d’offres conduit dans le strict respect des règles de la commande publique. Quatre constructeurs ont répondu à la consultation, ce qui est plutôt rare pour ce type de projet en France.

Le choix du constructeur
Restait ensuite à choisir la meilleure offre. L’équipe projet s’est alors entourée d’un groupe de collaborateurs aux profils divers (exploitation, direction commerciale, direction de la sécurité et de l’environnement…) afin d’analyser les différentes propositions. « « Dans un premier temps, nous avons invité chaque constructeur à Nantes afin qu’ils comprennent notre manière de travailler.

Puis, nous avons visité les installations de production de chacun d'entre eux, accompagnés par Nantes Métropole, développe Vincent Dillinger. Les candidats nous ont également permis d'aller à la rencontre de leurs clients, dans le but de découvrir un véhicule proche de ce qui serait proposé pour Nantes. Pour cela, nous nous sommes déplacés à Strasbourg, à Bruxelles, au Luxembourg, en Espagne et en Autriche ! »

Cette riche phase d’analyse terminée (juin 2019 - mai 2020), l’équipe projet de la Semitan a établi un classement selon des critères préalablement définis (qualité technique des offres, mais aussi prix d’acquisition, coût d’utilisation et planning) qu’elle a proposé à Nantes Métropole. C’est à l’issue de la commission d’appel d’offres qu’Alstom s’est vu attribuer le marché de conception et fabrication des futurs tramways de Nantes. Une étape qui ne signifie pas pour autant la mise sur pause de l’équipe projet…

La Semitan investie jusqu’au bout
« Passer de la théorie à la pratique nécessite toujours des ajustements, d’où l’importance de beaucoup échanger avec Alstom à ce stade, afin que le véhicule ressemble parfaitement à ce qu’on avait imaginé. » Ce travail en étroite collaboration avec le constructeur a notamment concerné le poste de conduite du futur tramway. « Comme nous l’avions fait avec les citoyens précédemment, nous avons intégré nos conducteurs à l’élaboration de la cabine, pour que l’environnement de travail soit le plus adapté possible à leurs besoins et leurs attentes. » Autour d’un ergonome spécialement missionné pour l’occasion, un groupe de travail d’une dizaine de personnes s’est alors formé intégrant, en plus des conducteurs, des formateurs de conduite et des techniciens. Mais quid de l’adaptation du réseau pour accueillir le nouveau tramway ? « En complément de la création d’un nouveau CETEX (voir encadré), certains travaux d’adaptations des voies seront nécessaires, précise Vincent Dillinger. Notre prochaine mission sera la déconstruction des 46 plus anciennes rames, que viennent remplacer les nouvelles. Et là aussi il y a un travail à mener ! ».

Les « plus » du nouveau tramway
- 40% des surfaces vitrées
- Affichage lumineux avec un code couleur propre à chaque ligne, en tête de rame et sur les côtés
- 8 doubles portes de chaque côté, accessibles PMR, avec une communication sonore et lumineuse
- Grands écrans dans chaque voiture, pour mieux informer les usagers
- 4 espaces-plateformes polyvalents 100% accessibles PMR et adaptés aux bagages imposants
- Une cabine de conduite moderne et ergonomique

Un nouveau CETEX en 2025

Entièrement dédié à l’accueil, à la maintenance et à l’exploitation des nouvelles rames de tramway, un nouveau Centre Technique et d’Exploitation (CETEX) va prendre place sur le site de Babinière à La Chapelle-sur-Erdre. La construction de ce CETEX est prévue en simultané avec la phase de connexion des lignes 1 et 2 de tramway jusqu’à Babinière à l’horizon 2025. Pour accueillir les 14 premières rames sur le réseau (fin 2023), le CETEX de Dalby est adapté : rallongement des passerelles d’accès en toiture, adaptation des moyens de levage…

« Toujours mieux répondre aux besoins de mobilité dans la métropole »
« Les 49 nouvelles rames Alstom, entreprise au savoir-faire reconnu et proche de la région nantaise, permettront de transporter plus de voyageurs en offrant à chacun davantage de confort. Une nouvelle fois, Nantes Métropole investit pour rester performante et ainsi toujours mieux répondre aux besoins des habitants en transports en commun. L’arrivée du nouveau tramway répond aussi aux enjeux de transition écologique et s’inscrit dans l’élargissement à venir du réseau. Il s’agit de l’un des grands projets métropolitains pour les années à venir, que nous menons en étroite collaboration avec toute l’expertise de notre partenaire de confiance la Semitan. » Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole en charge des stratégies de mobilités et des déplacements



Photos : Olivier Schindler

De plus en plus de salariés font le choix du deux-roues pour leurs trajets domicile-travail, voire pour leurs courts déplacements professionnels. Le vélo, c’est bon pour le moral, bon pour la planète et bon pour le souffle. Témoignages…

On les appelle les « vélotafeurs » et ils ont le vent en poupe. Qu’il pleuve ou qu’il vente, Jérémy Varennes, responsable intervention assistance, opérateur au PC sûreté utilise principalement son deux-roues pour rejoindre son poste. Et, du fait de ses horaires décalés, il est souvent le premier de la journée à profiter de l’abri à vélo de Dalby. « Quand j’arrive pour prendre mon service à 3 h 50, le matin, il n’y a aucun problème de disponibilité, sourit-il. Mon entourage me demande parfois si ce n’est pas étrange de rouler ainsi au milieu de la nuit. Au contraire, c’est très agréable de circuler dans des rues désertes. Et à la fin de ma journée, pour rentrer, j’appuie un peu plus fort sur les pédales. Cela me permet de faire un peu de sport et d’évacuer les tensions accumulées. » Sur la question de la météo, Jérémy Varennes démystifie : « On exagère beaucoup le nombre de jours de pluie à Nantes. C’est plutôt rare, au final. Avant de partir, je regarde une application météo, pour savoir comment m’équiper. Même en cas de mauvais temps, comme je travaille en uniforme, je me change dans les vestiaires en arrivant à Dalby. »

Gain de temps
Comme son collègue, Jean-Marie Loiret habite environ à 7 kilomètres de son lieu de travail. Il reconnaît que sa pratique dépend parfois des conditions extérieures. « En hiver, entre la pluie, le froid, le rhume, je roule un peu moins », avoue cet assistant technique à la maintenance des tramways. Pourtant, depuis qu’il s’est remis au vélo il y a 6 ans, il essaie de tenir le rythme. « Cela représente environ 75 % de mes trajets domicile-travail, estime-t-il. Le vélo me libère l’esprit et me permet en plus de gagner du temps par rapport à la voiture et même aux transports en commun. Physiquement, je sens aussi la différence. Je ne suis plus essoufflé en montant les escaliers ! »

Un acteur majeur du Plan de mobilité

Le développement des déplacements à vélo tient une place prépondérante dans le Plan de mobilité signé par la Semitan en 2013. Pour connaître les habitudes, les contraintes et les besoins de chacun, une grande enquête a été lancée en décembre 2022.

« Les précédentes enquêtes mobilité nous ont permis de mettre en place des dispositifs pour encourager la pratique du vélo, notent Blandine Feuvrel à la direction des ressources humaines et Arnault Lebeaupin à la direction commerciale, tous deux référents du Plan de mobilité. Depuis, la crise sanitaire est passée par là, et les habitudes de chacun ont pu changer. Les enseignements de la récente étude nous permettront de poursuivre les efforts vers plus de mobilité durable. »

La Semitan a d’ores et déjà entamé une démarche pour obtenir le label Objectif employeur pro vélo, un programme qui vise à accompagner les entreprises pour développer une culture vélo auprès de leurs employés. Un diagnostic a été établi pour le siège social (Dalby) et donnera lieu à des actions de terrain comme la mise en place d’ateliers pour se remettre en selle ou pour apprendre à effectuer de petites réparations sur son engin. Un groupe de travail composé notamment d’un conducteur (Pascal Lucas), d’un agent de maintenance (Olivier Charrier) et d’un agent de sécurisation du réseau/conducteur (Mehdi Madani) a vu le jour pour accompagner en 2023 le développement du Plan de mobilité en interne. Une première réunion s’est tenue fin décembre 2022. Comme l’indique Blandine Feuvrel, « Encourager la pratique du vélo, lorsque cela est possible, s’inscrit dans la démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) engagée par la Semitan. Elle fait partie intégrante de la qualité de vie au travail des salariés et contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre ».

Le vélo en chiffres

→ 140 places de stationnement abritées et sécurisées sont mises à disposition des vélotafeurs. Le plus important stationnement (70 places) se situe au siège à Dalby.
→ 3 vélos électriques sont disponibles pour les déplacements professionnels des agents de Dalby.
→ 10 %, c’est le taux de trajets domicile-travail effectués à vélo enregistré lors de la dernière enquête mobilité de 2019.

Trois nouvelles lignes de transport en commun sont prévues pour 2027. Déjà, les équipes de la Semitan sont sur la brèche. Au fur et à mesure de la réalisation de ces nouvelles lignes, les expertises de la Semitan seront mobilisées à tour de rôle pour faire avancer ce grand projet. Un sujet sur lequel nous reviendrons dans les prochains numéros de Transport&Vous !

Lancé en 2019 par Nantes Métropole, le projet des trois nouvelles lignes suit son cours. Objectif : accompagner le transfert du CHU et désaturer Commerce. Après une concertation citoyenne fin 2020 – début 2021, le programme se précise avec le développement des lignes 6 et 7 en tramway et la réalisation de la ligne 8 en Busway. Prochaine grande étape : l’ouverture de l’enquête publique, courant 2023, en amont de laquelle les équipes de la Semitan restent pleinement engagées.

Télécharger le tracé des lignes



L’expertise Semitan : coordonner une multitude d’acteurs
« Notre équipe de 5 ingénieurs travaille à plein temps sur le projet des nouvelles lignes, et cela jusqu’à la mise en route de l’équipement en 2027 ! », explique Nicolas Thibault, chef de projet au pôle Développement de la DMOAI (Direction de la Maîtrise d’ouvrage infrastructure). Une mission qui s’incarne par la gestion de toutes les facettes que recouvre l’opération globale de développement des lignes 6, 7 et 8. « Nous sommes notamment chargés du montage et du pilotage des marchés de maîtrise d’œuvre (bureau d’étude technique et architecte) et des marchés connexes (reconnaissances techniques, études et diagnostics environnementaux, assistance à maîtrise d’ouvrage, contrôleur technique…) et assurons la coordination avec notre donneur d’ordre Nantes Métropole et les aménageurs urbains partenaires du projet (SAMOA, LOMA, Nantes Métropole Aménagement) », précise Nicolas Thibault. Un travail de mise en réseau qui inclut également les services internes à la Semitan. Direction de l’exploitation, Direction commerciale, Direction administrative et financière, Direction sécurité environnement, Direction des systèmes d’information… Toutes mettent à profit leur expertise dans le projet pour que, en 2027, « les nouvelles lignes fonctionnent de manière optimale et répondent aux attentes de tous. »

Déjà 10 ans que le plan ECHO est mis en place à la Semitan. Zoom sur ce dispositif qui vise à réduire la fréquence et la gravité des accidents de la circulation, avec une approche innovante basée sur l’écoute des conducteurs.

Imaginé pour faire baisser l’accidentologie, le plan ECHO regroupe trois outils complémentaires les uns des autres. D’abord l’accompagnement en conduite et l’analyse d’évitabilité, tous deux effectués par un supérieur hiérarchique. Il s’agit, dans le premier cas, d’évaluer le conducteur en situation de conduite pour lui livrer des conseils adaptés. L’analyse d’évitabilité, elle, ne survient que suite à une collision ou un accident. Il s’agit de remonter le fil de l’événement et comprendre ce qu’il s’est passé pour, à l’avenir, éviter une telle situation. « Nous mettons en place ces outils dans un esprit de bienveillance envers les conducteurs pour les accompagner, le cas échéant, vers des changements de pratiques », explique Saâd Chettouh, formateur concepteur et référent ECHO.

Se faire l’écho du ressenti des conducteurs
Cette démarche basée sur l’écoute s’incarne notamment dans le troisième outil mis en place : l’accompagnement ECHO. « Avec cet accompagnement original, nous aidons le conducteur à être acteur de sa propre prévention grâce à la rencontre avec un autre conducteur estampillé ECHO. Celui-ci vient l’interpeller sur sa pratique professionnelle à l’aide de questions ouvertes, en dehors de tout rapport hiérarchique. » Stress, difficultés sur un parcours, conduite prévisionnelle… Différents thèmes sont évoqués avec le conducteur, puis analysés de manière anonyme et confidentielle à la Semitan pour avoir un regard global sur les comportements de conduite et, à terme, faire baisser l’accidentologie. Mission accomplie puisque, depuis 2012, le nombre d’accidents sur le réseau est passé de 0,80 à 0,66 pour 10 000 km parcourus. Sylvio Saillier, l’un des 7 conducteurs ECHO à la Semitan, en témoigne : « Cela fait 5 ans que, un jour par semaine, je vais à la rencontre des conducteurs du dépôt de Saint-Herblain, en tant que conducteur ECHO. Une mission que j’adore parce qu’on est là pour aider les collègues sans qu’il y ait de rapport hiérarchique. Je suis conducteur comme eux, et ils se sentent à l’aise pour répondre à mes questions, et se confier en cas de problème particulier lié à la conduite ou de situation de stress. »

Les agents de la Mission sécurisation réseau sont chargés du contrôle, de l’intervention, ainsi que de la prévention. Présentation de ces équipes dont la présence sur le terrain est essentielle à la sûreté du réseau.

Contrôle
Le service assurant le contrôle compte une dizaine d’équipes de 10 à 12 agents chargés du contrôle des titres de transport, qui sont ensuite répartis par groupe d'environ 4 agents sur le réseau. Mais leur mission ne s’arrête pas à la verbalisation. Ils ont également un rôle d’information auprès des voyageurs, notamment pour les conseiller sur les titres de transport les mieux adaptés à leurs usages. Un responsable du bureau de recouvrement des indemnités forfaitaires (BRIF) complète l’équipe. Le plan de contrôle est établi tous les jours en prenant en compte les appels discrets des conducteurs (double appui sur la pédale). Les agents de contrôle travaillent en étroite collaboration avec les services de l’ordre (Police nationale et municipale, PMTC et Gendarmerie).

Intervention-assistance
Une centaine d’agents, ainsi que la vingtaine d’encadrants du service, sont en permanence à l’écoute des besoins des conducteurs. Les demandes qui parviennent au PC sûreté sont relayées en temps réel aux équipes sur le terrain. De deux à quatre véhicules d’intervention sont présents sur le réseau durant toute la durée du service. Le soutien peut être technique pour de petites interventions permettant la continuité du trafic, mais aussi humain pour gérer les situations potentiellement conflictuelles ou les premiers secours. Les agents d’intervention et d’assistance sont eux aussi en lien direct avec les services d’ordre, ainsi qu’avec les pompiers.

Prévention
La quarantaine d’agents du service Prévention se déplace régulièrement dans les classes de CM2, à la demande de Nantes Métropole, pour préparer les écoliers à bien voyager sur le réseau. Les agents de prévention mènent également des opérations de sensibilisation autour de la sécurité et du respect des règles dans les transports en commun auprès des collégiens de 6e et de 4e, mais aussi ponctuellement dans des clubs sportifs ou des associations. Ils assistent les conducteurs et les clients qui leur font remonter des problématiques récurrentes à certains arrêts ou à bord des véhicules.

Tous conducteurs !

Tous les agents de la Mission Sécurisation Réseau (MSR) sont aussi conducteurs… une semaine sur deux ! Cette alternance leur permet d’entretenir un lien avec les autres agents de l’entreprise et de connaître les problématiques qui se posent au quotidien aux agents de conduite.

 

Rencontre avec Christophe Thomas, mécanicien dans les ateliers de maintenance de Saint-Herblain. À 56 ans, il a participé à l’arrivée à la Semitan d’un nouvel équipement essentiel pour améliorer le bien-être au travail de ses collègues : l’exosquelette.

« En 40 ans de carrière, dont 16 à la Semitan, j’ai vu les équipements et les outils énormément évoluer », se souvient Christophe Thomas. Une dynamique favorisant l’amélioration des conditions de travail à laquelle le mécanicien a, « modestement » - il tient à le préciser -, participé à la Semitan.

Il y a quelques années, un ami lui fait découvrir les exosquelettes, ces appareils mécaniques externes qui, en prolongeant le corps, soulagent les articulations. Christophe Thomas est tout de suite intéressé par le concept. « Dans les exosquelettes, il y a à la fois le côté mécanique, en lien avec mon métier, et la dimension bien-être, qui me tient à cœur ».

Heureux hasard, il croise peu de temps après un représentant en exosquelettes, à qui il demande un catalogue. « J’ai été impressionné par tous les modèles proposés, et j’ai passé l’info à mes supérieurs hiérarchiques, qui se sont tout de suite montrés très à l’écoute ». Jusqu’à commander trois modèles pour les tester en atelier !

Poids plume, haute efficacité
Plum’, c’est le nom du modèle retenu après près de deux ans de test à la Semitan, et qui pèse à peine 2 kg. De quoi se faire facilement oublier quand l’utilisateur l’enfile sur son dos… Mais quel rôle remplit exactement ce poids plume de l’exosquelette ? « Il ne donne pas plus de force, mais soulage les bras quand ils sont en position haute, c’est-à-dire dès qu’ils dépassent le cœur. » Et travailler les bras en hauteur, c’est le quotidien de Christophe Thomas et de ses collègues mécaniciens et carrossiers de l’ensemble des dépôts de la Semitan. Changement de soufflets d’articulation ou de réservoirs d’air de bus… Ces tâches, qui nécessitent plusieurs heures de travail, se soldent d’ordinaire immanquablement par des douleurs articulaires. Mais avec Plum’ : « plus rien ! ». « En fait, ces exosquelettes sont à prendre comme un nouvel EPI (Équipement de protection individuelle), conclut Christophe Thomas. Pour meuler, on enfile automatiquement des gants et des lunettes. Pour travailler les bras en l’air, il faudra utiliser l’exosquelette ! ».

Chiffre clé
3 exosquelettes Plum’ équipent actuellement les ateliers de la Semitan : 2 à Saint-Herblain, atelier pilote du projet, et 1 à Dalby.

Élitiste, l’art contemporain ? En 2022 et pour la quatrième année, la Semitan, en partenariat avec le Voyage à Nantes, prouve qu’il n’en est rien en recouvrant deux tramways d’œuvres d’art. Des habillages signés de l’artiste Julien Colombier qui oscillent entre formes géométriques et jungle tropicale, et offrent un moment d’évasion aux passagers des lignes 1 et 3 !.

Des conducteurs en or

La persévérance de Fabien Migeon, conducteur de bus à Saint-Herblain depuis 14 ans, a été récompensée. Après plusieurs tentatives, il a atteint la finale nationale du Bus d’or, une compétition organisée tous les deux ans par l’Union des transports publics et ferroviaires. Son objectif ? Réunir les meilleurs conducteurs de bus d’une cinquantaine de réseaux français lors d’une grande finale à Paris. Au programme : épreuves de maniabilité, de freinage d’urgence, questions sur la signalisation ou encore la réglementation du transport urbain. Fabien Migeon a décroché son ticket pour la finale en compagnie de Mathieu Morat, lors des présélections nantaises fin mai 2022. Il a terminé à la 19e place sur 55 concurrents lors de la grande finale en juin. « L’expérience est très positive, explique-t-il. C’est une excellente formation qui permet également d’échanger dans une bonne ambiance avec d’autres conducteurs venus de toute la France. Je tenterai à nouveau ma chance dans deux ans en espérant améliorer mon résultat ».

Réseau : premier bilan des changements de la rentrée

>Comme chaque année à la rentrée 2022, le réseau s’est adapté aux évolutions urbaines et aux besoins de déplacements. Parmi les principaux changements, la refonte du réseau à Carquefou qui a permis de répondre à la hausse de fréquentation constatée sur les lignes 85 et 95, desservant les quartiers de la Fleuryaie et du Souchais.

En lien avec le projet urbain du Bas-Chantenay, la ligne chronobus C20 a été prolongée de Gare de Chantenay à Gare maritime, facilitant la correspondance avec la ligne 1 du tramway. 5 arrêts supplémentaires ont été ajoutés. Depuis, plus de 1000 personnes supplémentaires par jour voyagent sur cette ligne.
Pour assurer une meilleure desserte de l’hôpital Nord, la ligne 93 effectue un crochet par Armor, permettant en même temps une correspondance avec la ligne de chronobus C3. À cette occasion, l’arrêt « Centre René-Gauducheau » est devenu « ICO ».

De nombreux autres changements ont été mis en place concernant les arrêts, tarifs, horaires... Toutes les infos sur www.tan.fr.


Rallye photo : faites vos jeux !

En juin 2022, dans le cadre du laboratoire d’expérimentation Lemon, la Semitan a lancé un rallye photo mobilité pour « faire découvrir au public l’offre de transports de la métropole : transports en commun, Bicloo, autopartage, etc. », explique Thibaut Pouliquen de la Direction de la performance et de l’innovation. Un partenariat avec Baludik, créateur nantais de jeux de piste numériques, a permis la réalisation de deux parcours de déambulation dans l’hypercentre de Nantes et de mini-jeux dans quatre pôles d’échange. Bilan de l’été : 300 téléchargements en 2,5 mois ! « C’est conforme à nos prévisions et les retours du public sont satisfaisants », se réjouit Thibaut Pouliquen. Le rallye se poursuit, alors, téléchargez l’appli et laissez-vous guider ! 


L’Institut des mobilités urbaines certifié Qualiopi

À côté du service Formation de la Semitan, l'organisme de formation Institut des mobilités urbaines (IMU) prend son envol. Avec son existence juridique propre, il est à même de délivrer des formations internes et externes reconnues par la profession dans le domaine de la conduite, en particulier l’habilitation tramway. Suite à un audit en juin 2022, l’IMU a reçu la certification Qualiopi délivrée par un organisme habilité par l’État. 

Des conducteurs en or
Répondant à l’appel du gouvernement fin août 2022, la Semitan s’est lancé dans un vaste plan de sobriété énergétique. Celui-ci doit se décliner sur les deux prochaines années (2023 et 2024) avec un objectif de réduction de 10 % de la consommation d’énergie par rapport à l’année 2019. La Semitan a par ailleurs anticipé cette nécessaire sobriété en mettant en place des mesures qui portent déjà leurs fruits.

Des mesures anticipées
La Semitan s’inscrit depuis plusieurs années dans une démarche de réduction de sa consommation énergétique. L’année dernière, une meilleure gestion du chauffage des ateliers a permis d’enregistrer une baisse de consommation de 4 % à 24 % selon les ateliers. Le renouvellement de la flotte permet par ailleurs d’acquérir des véhicules plus performants et plus économes. Depuis 2019, conjointement avec Nantes Métropole, la Semitan a renouvelé 40 bus articulés et 74 bus standards, générant ainsi une baisse de consommation de l’ordre de 7 %. Enfin, de nouvelles rames de tramway vont progressivement être mises en exploitation à partir de fin 2023. Selon les estimations du constructeur, leur motorisation est plus économe d’environ 20%.

Un plan pour l’avenir
Le 29 août 2022, la Première ministre a appelé chaque entreprise à se mobiliser et à établir, en septembre, son propre plan de sobriété énergétique. Un groupe de travail a donc été constitué spécialement à la Semitan, pour identifier les mesures à mettre en place. Celles-ci concernent à la fois les bâtiments et les infrastructures, mais aussi l’activité propre aux transports ou encore le numérique.

Chauffage et climatisation
Les mesures de régulation de la température sont déjà effectives pour les ateliers. Pour les bureaux disposant d’un thermostat d’ambiance, la température est abaissée à 19°C contre 21°C jusqu’à présent. Dans les autres bureaux, le réglage se fait par robinet thermostatique. Dans ce cas-là, les occupants disposent d’un thermomètre avec pour consigne de régler la température à 19°C. En octobre, les ateliers de Dalby seront par ailleurs raccordés au réseau de chauffage urbain, ce qui devrait générer une diminution significative de la consommation de gaz par rapport à 2019.

Le juste éclairage
Un plan d’équipement des différents sites en éclairage LED a été réalisé. Il représente des investissements significatifs et sera arbitré par Nantes Métropole. Quelques améliorations du pilotage de l’éclairage grâce à des détecteurs de présence ont également été identifiées. En attendant, les Cetex sont déjà équipés de systèmes de détection crépusculaire et les stations de tram éteintes la nuit.

Des économies aussi sur le numérique
La Semitan intègre la sobriété numérique dans ses choix matériels, logiciels et organisationnels. L’entreprise s’est associée au Cyber World CleanUp Day, journée de sensibilisation pour réduire l’empreinte environnementale du numérique, en invitant les collaborateurs à trier et supprimer les mails inutiles. Un rappel des bonnes pratiques fera également l’objet d’une communication à la fin de l’année, notamment sur l’extinction des écrans et des ordinateurs lors des périodes prolongées de non-utilisation. Une mise en veille des téléphones fixes sera également programmée, entre 18 h et 8 h.

Le télétravail participe aussi à la sobriété
Côté organisation du travail, la Semitan va inciter les salariés qui le peuvent à exploiter au maximum les deux jours de télétravail rendus possibles par l’accord d’entreprise. L’entreprise incite à privilégier le vendredi. Cette démarche permettra de réduire sensiblement les besoins en chauffage de certains bureaux partagés, leur remise en chauffe se faisant seulement à l’issue du week-end.

L’éco-conduite en renfort
L’éco-conduite est en train de faire ses preuves comme un outil efficace de réduction de la consommation énergétique globale de l’entreprise. Depuis 2016, la Semitan a mis en place un atelier de sensibilisation en direction de ses nouveaux conducteurs, également intégré aux formations continues. Cette démarche s’appuie sur l’exploitation de boîtiers qui analysent la conduite et permettent aux stagiaires de révéler les économies de carburant possibles en appliquant les bons gestes. Le gain énergétique est significatif et peut atteindre les 10 %. Les nouveaux bus Iveco disposent par ailleurs d’une technologie intégrée pouvant elle aussi favoriser une démarche d’éco-conduite, dont les modalités d’utilisation sont à l’étude. D’autres solutions sont enfin explorées à la faveur du projet « conducteur connecté », qui vise à fournir au conducteur des outils numériques pour l’aider dans sa pratique quotidienne.

Des bus plus économes
Les 74 nouveaux bus standards Iveco « Urbanway » qui ont été livrés en 2022 répondent à la norme européenne euro 6 Step-e, entrée en vigueur au 1er janvier dernier. Cette norme impose une limitation des émissions polluantes. « Pour y répondre, le constructeur a joué sur le positionnement du moteur, ou encore l’utilisation d’huiles de nouvelle génération. Tout en limitant les émissions, ces innovations entraînent une réduction de la consommation », constate Philippe Bègue, responsable du département Matériel roulant bus. De plus, les prochains véhicules qui entreront en service au cours de l’année 2023 seront dotés d’une technologie « mild-hybrid » permettant de récupérer et stocker l’énergie du freinage et de la restituer lors du redémarrage. Associée aux gestes de l’éco-conduite, elle pourra engendrer jusqu’à 15 % d’économies de carburant.

La Semitan recrute entre 100 et 150 nouveaux salariés chaque année en CDI. Dans un marché de l’emploi dynamique, l’entreprise soigne son attractivité. 

« La majorité de nos recrutements concerne des postes de conducteurs, confie Philippe Groux, responsable recrutement et gestion des carrières. Mais nous accueillons aussi chaque année en moyenne une vingtaine d’encadrants et autant de personnels techniques. »

Dans la situation actuelle du marché de l’emploi nantais, il est devenu très difficile de recruter du personnel déjà qualifié. C’est désormais aux employeurs de développer tous leurs talents pour donner envie aux candidats de les rejoindre. « Ces deux dernières années, nous avons effectué un travail de fond pour rendre nos offres d’emploi plus attractives, poursuit Philippe Groux. Avec la participation de salariés de l’entreprise qui ont accepté de se prêter à l’exercice en figurant sur nos annonces, nous avons aussi voulu interpeller les futurs candidats sur le thème : « Pourquoi pas vous ? ». Nous avons renforcé notre présence sur les réseaux sociaux, internet, et sur les radios avec des spots, grâce auxquels nous enregistrons aussi de très bons résultats. Nous développons aussi de plus en plus des vidéos métiers visibles sur notre site semitan.fr, et nous nous investissons également dans les forums et les salons professionnels pour expliquer qui nous sommes, quelles sont nos valeurs, pourquoi nous rejoindre. »
 

Ouvrir les recrutements à une grande variété de profils 

Objectif diversité !

« Une formation parfaitement adaptée »

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Informations remontées par les conducteurs

« La question se pose notamment en période de rentrée scolaire », constate Christophe Gaborieau. « Tous les ans, les responsables de lignes compilent l’ensemble des données liées aux temps de parcours et les réajustent si besoin. Ces derniers ont beaucoup évolué en même temps que la ville ces dernières années, avec notamment le passage à 30 km/h. La mission des responsables de lignes est capitale pour limiter au maximum les petits retards qui, cumulés, peuvent entraîner des perturbations importantes ».

Le chronobus souffle aujourd’hui ses dix bougies. Depuis son lancement commercial en 2012, le succès du réseau chronobus ne se dément pas. Les innovations générées par sa mise en place et son exploitation profitent à l’ensemble du réseau.

Plus de fréquence, de régularité, d’amplitude horaire… Le haut niveau de service du chronobus est entré dans les habitudes des voyageurs nantais. Sa mise en place en 2012 avait été précédée d’une importante phase de préparation.

« Le projet a débuté au milieu des années 2000, se souvient Olivier Delerue, chargé de mission au département aménagements bus. Il a permis d’améliorer les tracés des anciennes lignes pour les rendre plus attractives, de prolonger certaines lignes ou d’en créer une comme la C5, ou encore d’améliorer l’information voyageurs et l’accessibilité aux arrêts. Cette refonte majeure a entraîné une hausse d’environ 2,5 millions de kilomètres annuels. Parallèlement, elle s’est accompagnée d’une recherche d’optimisation sur d’autres lignes pour environ 1 million de kilomètres annuels. Ce projet a nécessité la collaboration de près de 200 personnes à Nantes Métropole, à la Semitan et en bureaux d’études ».

En plus de l’ensemble des documents réalisés spécifiquement, près de 80 réunions publiques ont permis de présenter et d’expliquer le projet et les aménagements. 

Un chronobus qui inspire

La phase de travaux, qui a duré trois ans, a nécessité une coordination importante entre les différentes lignes et avec les autres chantiers de Nantes Métropole ou de la Semitan, comme par exemple ceux de la connexion L1/L2 et du pôle d’échanges Haluchère/Batignolles.  

Des innovations mises en œuvre pour les chronobus ont ensuite été appliquées au busway ou aux autres lignes de bus, comme le système d’activation des feux à leur approche, par transmission d’ondes radio. Le chronobus a enfin contribué à la création d’un couloir de bus axial à voie unique comme sur la C7, que l’on retrouve maintenant sur les C3 ou C4. 

Le couloir bus temporel de la rue du Grignon sur la C9 où l’espace est utilisé comme couloir bus à l’heure de pointe du matin, et en stationnement le reste de la journée, a maintenant un petit frère à Carquefou sur la 85. « Le chronobus a fait preuve de son utilité et inspire d’autres réseaux, en France comme à l’étranger. Nous sommes toujours en veille pour trouver et tester de nouvelles idées d’aménagements », conclut Olivier Delerue.

Chiffres clés

• 8 lignes de chronobus (une nouvelle est en projet pour remplacer la ligne 54 Gare Sud-Marcel Paul).
• 50 % d’augmentation de la fréquentation depuis la mise en service.
• 91 % de clients satisfaits dont 65 % « très satisfaits » (baromètre BVA 2022).

Julie, 18 ans, étudiante

« Avec le chronobus, je suis sûre d’avoir un bus rapidement, particulièrement aux heures de pointe. Je trouve que les itinéraires sont bien pensés et complètent parfaitement le réseau de tramway et de busway ».

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Mi-2021, le comité de direction de la Semitan a lancé une réflexion sur l’élaboration d’un nouveau projet d’entreprise. Après un état des lieux, 4 programmes de transformation ont été formulés, qui font aujourd’hui l'objet d'une réflexion en groupes de travail. Objectif : répondre collectivement aux principaux enjeux auxquels l'entreprise est confrontée.

3 questions à Olivier Le Grontec, directeur général de la Semitan

Conductrice de bus à la Semitan, Mélanie Paul n’en revient toujours pas : elle a gagné le concours national « Le futur prix » 2022, organisé par Clear Channel et Justement-La Maison créative pour valoriser les talents d’illustrateurs et illustratrices en devenir. 

 « Gagner le concours national « Le futur prix », c’est juste incroyable ! J’ai été très surprise de voir mon dessin choisi parmi ceux de professionnels ou d’étudiants en école de publicité. Je crois d’ailleurs que beaucoup ont été étonnés par mon profil… » 

Il s’en est pourtant fallu de peu pour que Mélanie ne puisse pas participer : « J’ai appris l’existence du concours 3 jours avant la date de remise des dessins, mais le sujet m’a tout de suite inspirée : la différence en haut de l’affiche. J’avais peu de temps pour réfléchir, je voulais un dessin en gros plan, qui se voit de loin, qui interpelle le regard. J’ai envoyé mon dessin 1h avant la fin du concours… » Et elle est arrivée 1ère !  Une surprise pour elle, mais une grande fierté aussi qui renforce son envie de poursuivre dans ce domaine.
 

« Les voyages ont nourri mon inspiration »

Du plus loin qu’elle se souvienne, Mélanie a toujours dessiné. « Avant d’être conductrice à la Semitan, j’ai été factrice en intérim, ce qui me laissait du temps pour voyager, principalement en Asie. Les voyages m’ont nourrie, inspirée. » Alors, quand sa vie se pose un peu, elle saute le pas et s’inscrit à une formation d’illustration par correspondance en 3 ans. Encore en apprentissage, elle s’essaie au dessin numérique, joue du crayon de couleur, de l’aquarelle, du fusain et des pastels. Entre famille, travail et formation, elle trouve encore le temps de participer à des défis (comme Inktober), sur les réseaux sociaux notamment : « J’adore interpréter une idée ! C’est très stimulant et j’ai des retours intéressants sur mon travail. »

« Il y a tellement de choses à imaginer ! »

Ce prix a ouvert l’horizon de Mélanie Paul : exposition nationale sur les écrans Clear Channel, affichage sur les Champs Élysées et sur les bus du réseau Semitan… Aujourd’hui, elle déborde de projets. « Ce prix me motive à me lancer. Il y a tellement de choses à imaginer ! Ce qui m’intéresse, ce sont notamment les magazines, les affiches culturelles et les emballages. » Mais elle aime aussi son métier de conductrice : « Il se passe plein de choses en ville, tout le temps, il y a plein de gens différents et tout cela contribue à mon inspiration. En fait, mon projet, ce serait d’être illustratrice à mi-temps et conductrice à mi-temps ! »

Pour voir son travail : www.pomillustrations.com

Il faisait bon voyager sur la ligne 1 de tramway le mercredi 26 janvier 2022. Tout l’après-midi, un duo de pianistes professionnels y a donné un récital de Schubert, dans la cadre de la Folle Journée de Nantes. Une petite pause poétique dans la journée particulièrement appréciée par les usagers. Mais aussi par les artistes, David Salmon et Manuel Vieillard ayant décidé de former leur Geister Duo il y a 10 ans après s’être rencontrés… dans un train !

Un job dating roulant ! Devant le succès de l’opération sur le tram de l’emploi mené en décembre, la Semitan a renouvelé l’opération le 21 juin dernier. Le principe ? Proposer à des demandeurs d’emploi de venir à la rencontre d’une dizaine d’entreprises locales en quête de recrutement (dont la Semitan !), dans une rame de tramway. Si l’année dernière, la manifestation s’adressait plus spécifiquement aux jeunes, le tram de l’emploi version 2022 ciblait particulièrement les personnes handicapées et les seniors.

Travaux : profiter de l’été pour améliorer le réseau

De nombreux travaux sont programmés à l’été 2022 sur plusieurs points du réseau. C’est le cas de la courbe proche de la station Boissière qui va être fermée pendant 3 semaines à partir du 6 juin pour changer les rails et refaire l’enrobé. Sur la ligne 1, l’ensemble des stations connaît actuellement des adaptations techniques pour préparer l’arrivée de rames grande longueur. Le terminus F. Mitterrand sera lui aussi concerné. Pour effectuer ces travaux, la ligne sera fermée à partir de Tertre du 4 au 24 juillet. De l’autre côté, les travaux sur la courbe située avant la station Halvêque vont entraîner une fermeture du 4 juillet au 22 août. Enfin, les appareils de voie à la sortie du Cetex de Dalby vont être remplacés. Les centres de Trocardière et de Saint-Herblain prendront le relais du 25 juillet au 22 août.

Arrivée des beaux jours : les services généraux à la fête

En 2022, l’arrivée du printemps a coïncidé avec la diminution des restrictions liées au Covid dans les entreprises. Pour fêter le retour des beaux jours après deux années difficiles, l’ensemble des salariés étaient invités à se retrouver lors d’un moment convivial. Baptisée Douceur de printemps, une « crêpe party » était organisée par les services généraux dans chacun des quatre centres d’exploitation. Après avoir participé activement à la continuité de l’exploitation grâce à leur présence sur le site au plus fort de la crise sanitaire, les services généraux ont confirmé leur capacité à se mobiliser pour faciliter la vie et le travail de tous au sein de l’entreprise. « Nous avons travaillé avec les différents responsables d’équipe et avec un prestataire pour organiser cette Douceur de printemps. Notre objectif était de toucher un maximum de salariés » note Marie-Christine Dollo, responsable des services généraux. Mission accomplie !

Bus au gaz : la flotte se renouvelle

La réglementation évolue, la flotte de bus de la Semitan s’adapte. Au cours de l’année 2022, 74 bus Iveco vont progressivement remplacer les anciens Heuliez, mis en service au début des années 2000. « Les réservoirs de gaz ont une durée maximale d’utilisation qui était proche de la fin » explique Yannick Avril, en charge du projet de renouvellement. Les nouveaux bus standards, longs de 12 mètres, présentent des normes de dépollution plus récentes. Plus modernes et plus confortables, ils possèdent des portes coulissantes extérieures facilitant la descente des passagers, notamment en cas de forte affluence. Les premiers bus ont commencé à circuler dans l’agglomération au mois de mars. Sur les 74 nouveaux véhicules, 9 sont des navettes aéroport équipées de racks pour les bagages ou encore de prises USB pour permettre aux voyageurs de rebrancher leur téléphone.

On la retrouve partout : dans la mise au point d’un nouvel outil, d’une technique, d’un véhicule, d’un procédé, d’une organisation ou d’un service. Grande ou petite, l’innovation à la Semitan est une marque de fabrique, presque une tradition. Tour d’horizon.

Des véhicules en avance sur leur temps
Déjà pionnière en 1985 avec la réintroduction du tramway, Nantes Métropole poursuit sur sa lancée. Mis en place en 2006, le Busway répond alors à la nécessité d’un mode de transport avec une qualité de service proche de celle d’un tramway, mais à un coût plus raisonnable. Ce sera la solution d’un bus à haut niveau de service, performant, qui bénéficie de tous les équipements d’une ligne de tramway. Récemment transformé en e-Busway, « c’est le premier transport métropolitain au monde à faire appel au tout électrique pour des bus de 24m de long, sans caténaire, sur une ligne à forte fréquentation » comme le confirme le site smile-smartgrids.fr. Un pas supplémentaire vers la transition écologique. Même ambition pour les lignes Chronobus, lancées en 2012, qui s’appuient sur l’idée de créer des lignes performantes avec des aménagements qui permettent d’augmenter la vitesse des bus et de réduire les coûts d’exploitation. Avec le résultat très positif que l’on connaît. Avant tout déploiement, l’innovation sur les véhicules passe d’abord par l’expérimentation : « En 2022, nous allons expérimenter des capteurs embarqués dans le tramway, destinés à prévenir les dysfonctionnements potentiels, comme l’usure par exemple » indique Frédéric Flocard, responsable des installations fixes.

Des voies à haut niveau d’exigence
Depuis 2010, la Semitan est entrée dans l’ère d’une rénovation lourde des infrastructures tramway nécessitant, jusqu’en 2018, la déconstruction et la reconstruction des voies. C’est à l’occasion de la rénovation de la gare Nord qu’est née la nouvelle voie nantaise : « Quand on voulait changer des rails, il fallait tout casser, donc des chantiers très contraints en termes de temps et très coûteux. De cette contrainte nous avons fait une opportunité pour concevoir une voie qui intègre, sur le long terme, une facilité de maintenance et de changement du rail tout en maintenant la compatibilité avec tous types de revêtements, dans le temps contraint des chantiers de rénovation » explique Damien Bergeron, responsable du département maîtrise d’ouvrage des infrastructures. Différentes innovations techniques, comme la préfabrication de panneaux pré-assemblés, ont permis une économie de matière, de temps et d’exploitation considérable. La technique est désormais appliquée dans tous les projets neufs et de rénovation. L’entretien des voies constitue également un terrain d’innovation privilégié. « Par ses demandes, la Semitan donne des idées aux constructeurs. Les camions spéciaux chargés de l’entretien des voies fonctionnent aujourd’hui au gaz naturel au lieu du diesel, et ses équipements disposent d’une batterie électrique pour éviter de faire tourner le moteur pendant une intervention » explique Yannick Avril, à la direction technique et maîtrise d’ouvrage.

Un niveau de maintenance de premier plan
Il ne suffit pas d’avoir des véhicules. Encore faut-il savoir les entretenir. Dépose, diagnostic, réparation : à la Semitan tout est fait sur place, avec des outillages spécifiques souvent développés en interne. Les 33 rames Bombardier connaîtront, dans les années qui viennent, le remplacement de leurs roulements. Une opération complexe qui a donné matière à réflexion. « Après une étude du besoin avec les personnels de l’atelier, nous avons conçu l’outil avec notre partenaire Serviloire. Ils ont proposé un concept, fabriqué et validé l’outillage avant mise en œuvre. Un travail de 6 mois qui répond vraiment à notre besoin de sécurité et de fluidité dans les interventions » explique Gilles Couret responsable du pôle technique. Celui-ci met aussi en avant le projet de fin d’études d’une jeune apprentie en BTS : le développement d’un banc de test des rampes des bus. L’étudiante a mis au point un prototype de valise de diagnostic, à la fois pour vérifier le bon fonctionnement de ces rampes, et pour diagnostiquer les pannes quand elles ne fonctionnent plus. « Un vrai travail d’ergonomie a été réalisé pour une prise en main accessible à tous les agents. Le prototype sera opérationnel fin juin, puis déployé en fonction des besoins. »

L’amélioration des conditions de travail
L’innovation touche aussi l’organisation et les conditions de travail. Le service Installations fixes a mis en place, fin 2021, un écran géant pour l’équipe Ordonnancement, lui permettant de passer d’un écran de supervision à un autre pour voir, en temps réel, l’état de fonctionnement des installations réparties sur l’agglomération nantaise. « Une circulation de l’information et un temps de réponse plus rapides, une meilleure communication avec le PCC : nous avons gagné en réactivité » indique Frédéric Flocard. Des innovations dans les bureaux… mais aussi dans les ateliers. Pour éviter la pollution de l’air des ateliers et préserver la santé des salariés, un système ingénieux a été mis au point : un tuyau adaptateur qui se connecte facilement sur la toiture du bus pour capter les gaz d’échappement, et se raccorde ensuite à l’équipement habituel. « Un bureau d’études a conçu le produit sur la base de croquis réalisés avec le personnel de l’atelier. Nous avons ensuite fait fabriquer un prototype que nous avons ajusté jusqu’à obtenir un outil pratique » explique Yannick Avril. L’innovation dans les conditions de travail, c’est aussi pour les conducteurs : « Nous allons lancer une expérimentation sur des lunettes connectées portées par un conducteur qui, en cas de problème, peut communiquer en direct avec un expert à distance pour trouver une solution… tout en gardant les mains libres ! » note Frédéric Flocard.

L’innovation au service des usagers
Dans le champ commercial, les innovations ne manquent pas non plus pour augmenter la qualité de service au client, et donc la fréquentation du réseau : le projet Libertan qui a favorisé la mise en place en 2013 du post-paiement au mois au prix d’un billet mensuel, le Mticket lancé en 2012 dont la bonne formule a été trouvée à Nantes, ou encore Covoit’Tan qui associe covoiturage et transport public à l’intérieur de l’agglomération pour un tarif intégré. On peut aussi citer la formule illimitée, qui rompt avec le standard de la profession pour mieux répondre à la réalité des clients : un mois gratuit en début de période et un mois gratuit en fin d’année. « Étude de faisabilité, ateliers avec les clients, étude sur les impacts financiers, informatiques, d’exploitation… Le fruit d’un travail de plusieurs mois qui a fait bondir les abonnements ! » explique Pascal Leroy, directeur performance et innovation. « Et c’est bien là tout l’enjeu de l’innovation ! »

PAROLE A…
Pascal Leroy
Directeur performance et innovation

Ils sont trois, flambant neufs, et améliorent le quotidien des équipes chargées de la maintenance des caténaires et des poteaux. Les nouveaux camions rail-route sont entrés en service au printemps 2022.


Plus performants, plus silencieux, plus manœuvrables… Trois nouveaux camions rail-route équipent désormais le service installations fixes de la Direction technique et maîtrise d’ouvrage (DTMO). « Ils participent désormais à la campagne de maintenance qui se déroule chaque année de mars à octobre et dure entre 10 et 12 semaines » souligne Michel Jahan, responsable d’équipe ligne aérienne et bâtiment. Le premier camion est équipé d’une large plateforme permettant à plusieurs agents de travailler en même temps sur des caténaires. Le deuxième, un camion-grue, s’utilise principalement pour le remplacement des poteaux le long des voies. Le troisième, enfin, possède une nacelle permettant d’atteindre des équipements en hauteur comme des luminaires ou des caméras.

Des sessions de formation à Nantes
Les trois véhicules remplacent des équipements plus anciens, dont certains restent tout de même opérationnels. Ils ont été fabriqués sur mesure par l’entreprise Geismar située à Janneyrias, près de Lyon. « Nous avons établi un cahier des charges précis en fonction de nos besoins » poursuit Michel Jahan. « Le service mécanique s’est occupé de rédiger l’appel d’offres. Nous nous sommes rendus plusieurs fois sur place pour suivre la construction des trois véhicules. Un technicien de l’entreprise est venu à Nantes pour assurer des sessions de formation auprès des agents chargés d’utiliser ces camions rail-route ». La Semitan est l’un des rares réseaux de transport urbain de grande ville à ne pas sous-traiter sa maintenance. Les camions équipés de bogies ferroviaires peuvent s’enrailler, en particulier pour circuler sur les zones ballastées. Ils peuvent ainsi parcourir les 45 kilomètres du réseau au départ de leur lieu de stockage au dépôt de Dalby.


Moins de nuisances sonores pour les riverains
« Les nouveaux camions utilisent du gaz naturel qui alimente leurs moteurs électriques » explique Kevin Rivereaud, un des agents chargés de les conduire et de les manœuvrer. « Ils sont beaucoup plus silencieux que les anciens fonctionnant au gasoil. C’est plus agréable pour nous, mais aussi pour les riverains, d’autant que nous effectuons nos travaux la nuit. Des caméras situées sous les camions nous aident à nous enrailler facilement et les nacelles et les plateformes peuvent être pilotées à distance, hors du camion. Nous avons vraiment gagné en confort de travail ». Comme tous les agents du service installations fixes chargés d’utiliser les camions rail-route, Kevin Rivereaud dispose d’une habilitation spécifique à la réglementation tramway. Pendant la durée de la campagne de maintenance, les camions sont conduits par des conducteurs de bus ou de tram qui se sont portés volontaires pour accompagner leurs collègues quatre nuits par semaine.

Un long week-end de mobilisation
Vendredi 14 janvier, 20 h 30. Le câble LAC (Ligne aérienne de contact) se rompt à proximité de la station Jamet. Cet incident rarissime entraîne des dégâts sur environ 800 mètres de ligne. « À partir du moment où nous avons eu connaissance du problème, nous n’avons eu qu’une obsession : rétablir au plus vite l’exploitation » explique Stéphane Bis, directeur technique et maîtrise d’ouvrage. Dès la nuit de vendredi, les personnels de la DTMO se mobilisent en lien avec la direction de l’exploitation et la direction commerciale pour assurer l’information clients. Pendant tout le week-end, une dizaine d’agents s’affairent, nuit et jour. Avec succès : le lundi matin, la ligne circulation était rétablie sur la ligne 1, à l’exception de la branche Jamet.

Jusqu’ici implanté à Commerce, le Département de sécurisation du réseau a rejoint le siège social de Dalby en juin 2022. Zoom sur ce service clé de la Semitan.

« Les anciens locaux n’étaient plus adaptés au métier et souffraient d’un éloignement avec les équipes de direction » explique Philippe Grall, Directeur d’exploitation. « C’est donc une grande satisfaction pour les Départements des missions de sécurisation du réseau (MSR) que d’arriver à Dalby, et de bénéficier des équipements tout neufs de l’Espace 500 ».

Maillon essentiel dans le bon fonctionnement du réseau, le MSR regroupe une centaine de salariés répartis en plusieurs services. Avec 60 équivalents temps pleins (ETP), le service Contrôle est chargé de la vérification des titres de transport des voyageurs sur l’ensemble des lignes. Le service Intervention (52 ETP) se tient quant à lui toujours disponible pour régler les situations particulières rencontrées sur le terrain (pannes, accidents, agressions…). Le service Prévention, enfin (25 ETP), a pour objectif de « prêcher la bonne parole et de prévenir les incivilités, un point très important pour la Semitan » relève Philippe Grall. Cela se traduit par des missions en embarqué sur le réseau, mais aussi des interventions dans les écoles ou les quartiers.

50% sécurisation, 50% conduite
Incontournable pour assurer le bien-être des voyageurs et des équipes de la Semitan, le MSR a une particularité dans l’organigramme de l’entreprise : ses agents n’exercent leurs missions qu’à mi-temps… L’autre moitié, ils la passent au volant d’un tramway ou d’un bus. « Les missions de sécurisation du réseau comportent une part de stress non négligeable, notamment sur la partie contrôle » conclut Philippe Grall. Pour ne pas que les collaborateurs saturent et qu’ils aient des temps de respiration, la Semitan a donc fait le choix de les associer systématiquement à des missions de conduite ».

Du nouveau côté parkings
Qui dit arrivée d’un nouveau service dit augmentation des effectifs. Dans ce contexte, la Semitan a décidé d’augmenter la capacité de ses 4 parkings à Dalby. Avec désormais 202 emplacements (contre 141 auparavant), les places sont garanties en priorité aux salariés ayant des horaires décalés qui ne leur permettent pas d’emprunter les transports en commun (embauche avant 6h15 ou à partir de 16h30).

En tant que coordinatrice des mobilités sur l’agglomération nantaise, la Semitan organisait les Rendez-vous pros de la mobilité à la Cité des Congrès en mai 2022. Témoignage.

Dans le cadre de sa délégation de service public, la Semitan est coordinatrice des mobilités sur l’agglomération nantaise. Elle a lancé le Club mobilité à destination des entreprises pour aider les employeurs à proposer de nouveaux modes de déplacements à leurs salariés. Ce dispositif compte aujourd’hui un millier d’adhérents. Le club organisait les Rendez-vous pros de la mobilité à la Cité des Congrès début mai 2022. « Nous avons notamment mis en place une table ronde qui a rencontré un beau succès », se félicite Isabelle Lebas, responsable du service Tan entreprises. Ce temps fort a permis d’échanger autour des problématiques de deux sociétés engagées pour le changement de comportement de leurs salariés : norsys, une société très sensibilisée aux mobilités durables, et le Groupe La Poste qui doit trouver des solutions innovantes pour relocaliser près de 1 000 salariés dans le centre de Nantes sur un site dépourvu de parking.

« Les actions que nous mettons en place au quotidien nous ont permis d’être identifiés par la Semitan. Lors de la table ronde, les échanges étaient très riches, notamment grâce à la présence d’un chercheur qui nous a offert une vision sociologique des questions de mobilité. En la matière, culpabiliser est contre-productif. Il vaut mieux impliquer les salariés. Nous disposons par exemple d’un outil pour calculer le bilan carbone de chacun.e. D’autres initiatives sont en projet, comme la mise en place d’ateliers thématiques à destination de ses salariés, accompagnées par la Semitan. » Bénédicte Angrand, responsable RH de la société norsys, participante à la table ronde du club mobilité à la Cité des congrès

La Semitan s’est engagée dans une démarche RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) pour optimiser le tri et la valorisation des déchets issus de ses différentes activités. Un programme sur plusieurs années lancé en partenariat avec l’agence de l’environnement Ademe. Certaines initiatives ont déjà vu le jour tandis que d’autres sont en cours d’élaboration.

Les salles de prise de service sont équipées de bacs de tri reprenant les codes de Nantes métropole : bleu pour le tout-venant et jaune pour les emballages. Des bacs blancs sont destinés à recueillir le papier qui est ensuite collecté par l’association de réinsertion Arbre.

Une mini-déchetterie a été installée à Dalby, le long des ateliers. Une signalétique spécifique est mise en place pour savoir où déposer les déchets : benne à verre, à sable, à palettes, films plastiques… « Nous avons affiné le tri » souligne Nadine Couchman, ingénieure sécurité environnement, « notamment pour les batteries. Nous avons également mis en place des bacs de rétention pour éviter que certains flux ne pénètrent dans les sols ». Cette démarche va s’étendre à l’ensemble des sites, avec la nomination d’ambassadeurs du tri.

Une caractérisation des sacs de déchets récupérés sur un chantier a été réalisée pendant plusieurs jours à Saint-Herblain. Objectif de l’opération : améliorer l’efficacité du tri et favoriser le réemploi. Une « base tri » devrait ainsi voir le jour lors de chaque chantier.

Les déchets récupérés dans les véhicules sont de nature très variée, ce qui complique fortement la possibilité de tri. La Semitan a mandaté un nouveau prestataire pour mettre en place une filière de tri efficace.

Les masques aussi
Au plus fort de la crise sanitaire, la Semitan a mis en place des boîtes identifiées pour recueillir les masques usagés dans l’ensemble de ses locaux. Depuis 2021, elle travaille avec un prestataire nantais qui recycle ces masques pour en faire des vêtements techniques. Près de 20 000 masques ont ainsi été récupérés chaque mois.

Il a découvert la voile enfant, sur l’Erdre à Nantes. Régatier amateur passionné depuis lors, le conducteur de tramway Antony Durand mettait en mai 2022 cap sur la Martinique pour une course événement. Portrait.

« Le pilote de lignes ». C’est ainsi qu’est surnommé Antony Durand par ses « copains de bateau », dont la plupart exercent des professions plutôt de type médecins, chefs d’entreprise ou… pilotes de ligne. « C’est vrai que je dénote un peu dans le paysage des régatiers amateurs » sourit celui qui tient la barre de tramways et de bus à la Semitan depuis plus de 30 ans. « Eux achètent de beaux voiliers tout neufs, et moi plutôt des bateaux d’occasion que je retape et cherche à améliorer, étant assez bricoleur ». Ce qui n’empêche pas celui qui pratique la voile depuis ses 10-12 ans de gagner des compétitions, que ce soit autour de la baie de Quiberon où il a ses habitudes (la Course des îles, en solitaire) ou sur des destinations plus lointaines (la Barquera, de Saint-Nazaire à Gijón en Espagne, en double).

Un nouveau défi : traverser l’Atlantique sans escale
Au moment où nous écrivons ces lignes, Antony Durand revient de 22 jours en mer pour la toute nouvelle course Cap Martinique. En duo avec le navigateur Jacques Amedeo, il a parcouru 3 800 milles pour rejoindre Fort-de-France au départ de La Trinité-sur-Mer. Traverser l’Atlantique, Antony Durand l’a déjà fait plusieurs fois, notamment en participant à la Transquadra en 2014-2015, mais cette régate a une particularité : elle se fait sans escale ! Un vrai challenge, donc, récompensé d’une 15e place au classement pour le duo, avec à leur arrivée un très bon accueil des Martiniquais et des bénévoles. « C’était une très belle expérience. Avec Jacques, nous formions un très bon binôme et je sais que beaucoup de mes collègues ont suivi de très près mes aventures. Cela fait chaud au cœur ! ».