Faire évoluer l'offre de rentrée : un processus partenarial

Chaque année, la Semitan et Nantes Métropole travaillent en partenariat pour mettre au point l’offre de rentrée. Le processus se déroule dans un ordre précis, selon un calendrier prévu à l’avance. D’une année sur l’autre, les services Études générales, Méthodes et Information Client se relaient pour être prêts le jour J. Grand Angle sur un parcours bien rythmé.

Nous sommes en octobre. La rentrée sco-laire est à peine passée que déjà l’on s’active au service des Études générales en pré-vision de la rentrée suivante. C’est le premier service support de la Semitan à entrer en jeu. Par où doivent passer les lignes, avec quel niveau de service, quelle fréquence, quelle amplitude horaire et où position-ner les arrêts ? « Nous sommes chargés de définir l’offre de transport en lien étroit avec Nantes Métropole »explique Christian Mondéjar, responsable du service Études générales. Construire les ré-ponses à ces questions com-mence ainsi dès l’automne.

Au cœur du G24 mobilité

Les services de Nantes Métropole recueillent également les attentes du territoire dans le cadre d’une nouvelle instance mise en place en 2021 : le G24 mobilité. « Cette instance, animée par Bertrand Affilé, vice-président aux transports, regroupe des élus des 24 communes qui font remonter leurs attentes, expriment leurs besoins reprend Bénédicte Levionnais. La Métropole fait ensuite la synthèse des demandes. »

Entre développement et rationalisation

Après le recueil des de-mandes du territoire et l’analyse de fréquenta-tion des lignes, Nantes Métropole émet une demande d’évolution de l’offre et sollicite la Semitan pour effectuer les études néces-saires. « Renforcer une ligne, op-timiser certains tracés... Jusqu’en janvier, en collaboration étroite avec Nantes Métropole, nous étudions dans le détail toutes les demandes avec, chaque année, une part de développement et une part de rationalisation, note Christian Mondéjar.

Pour mettre au point l’offre de rentrée, les services de la Semitan nous font remonter leur analyse de fréquentation des lignes sur l’année, mais aussi les observations du terrain et celles des usagers sur les dysfonctionnements, les lignes surchargées ou celles qui fonctionnent moins bien. Nous recueillons également les attentes du territoire dans le cadre du G24 Mobilité animé par Bertrand Affilé, vice-président aux transports. Cette instance regroupe des élus des 24 communes qui font remonter leurs attentes, expriment leurs besoins. La Métropole fait ensuite la synthèse des demandes, notre objectif étant d’avoir une offre et un réseau adaptés à la demande dans un souci d’économie globale. Nous retournons ensuite vers les maires des 24 communes au sein des commissions locales de pôle de proximité pour expliquer l’analyse des résultats et l’évolution de l’offre qui sera proposée à la délibération du Conseil métropolitain d’avril.

Bénédicte Levionnais
Directrice des déplacements à Nantes Métropole

Pré-validation de l’offre de rentrée

Les études font l'objet de nombreux échanges avec les services techniques de Nantes Métropole. Objectif : parvenir à une première proposition d’évolution de l’offre qui s’inscrive dans l’enveloppe kilométrique annuelle prévue dans le contrat de Délégation de service public. « Cette proposition est présentée aux élus transport dans le cadre d’une instance appelée Comité Offre et Tarifs1 qui a lieu la deuxième quinzaine de janvier. Les élus déterminent les priorités, les besoins les plus importants, les secteurs géographiques à desservir...C’est le premier filtre, une pré-validation qui clarifie les choses » explique Christian Mondéjar. Bénédicte Levionnais précise : « Nous retournons ensuite vers les maires des 24 communes au sein des commissions locales de pôle de proximité expliquer l’analyse des résultats et l’évolution de l’offre qui sera proposée à la délibération du Conseil métropolitain d’avril. »

Mise au point de l’offre définitive

Il reste au service Études générales à établir le ca-hier des charges des lignes et à le transmettre au service Méthodes qui va pouvoir démar-rer le graphiquage, « la traduc-tion opérationnelle du niveaude l’offre sur chaque ligne en horaires de passage » explique Jérôme Renou, responsable du service Méthodes. « Dans le cahier des charges, nous avons toutes les lignes que l’on va devoir graphiquer. Pour cha-cune, nous avons la fréquence demandée par tranche ho-raire et le nombre de courses effectuées dans 1 journée, l’amplitude. En amont, nous avons mis à jour les temps de parcours réalisés dans l’an-née sur toutes les lignes et sur tous les types de jours. C’est notre base de travail. »Cette étape complète précise les premières études qui, peu à peu, s’affinent et prennent de la substance avant d’aboutir « à une offre définitive qui précise ce que l’on est capable de faire en fonction de ce qui est demandé. »

OBJECTIF : METTRE À LA DISPOSITION DU PUBLIC LES SUPPORTS IMPRIMÉS AU MOINS 15 JOURS AVANT LA RENTRÉE.

Une chaîne de production rythmée

L'offre définitive est votée au Conseil métropoli-tain d’avril. Il reste alors quelques mois au service Info client pour actualiser et pro-duire tous les supports et les contenus d’information. Ob-jectif : mettre à la disposition du public les supports impri-més au moins 15 jours avant la rentrée. « D’avril à septembre, nous travaillons sur ces sujets de façon ritualisée, indique Gilles Gérot, responsable du service Info clients. C’est une chaîne de production très ryth-mée où le moindre retard peut être problématique. » Horaires, plans, informations règlemen-taires : quels que soient les supports, le service Info clients est en charge de la mise à jour de toutes les données néces-saires aux déplacements des clients sur le réseau.

Collecter et assembler les nouvelles données

«Pour l’information dématérialisée, notre rôle est à la fois de collecter les nouvelles données de l’offre de rentrée, de les assembler dans des supports existants ou à créer, de mettre à jour tous les contenus et, avec nos collègues du Digital, de publier et diffuser l’ensemble sans rien oublier. Il faut aussi penser à toute l’information portée par les véhicules jusqu’aux girouettes et aux écrans » reprend Gilles Gérot. À la fin du mois de juin, tout doit être vérifié, validé avant d’entrer, en juillet, dans la phase de production. « La production la plus lourde, c’est celle des 600 000 fiches horaires des 60 lignes du réseau ! »

Dernière ligne droite

Le dernier week-end d’août marque la bascule de l’ancienne à la nouvelle offre. Réparties par équipes, 32 personnes arpentent le réseau. Pendant 2 jours et demi, de 5h30 à 21h, ils posent horaires et plan de réseau dans les 2 400 points d’arrêt. La rentrée peut se dérouler.

Chaque année, lesbesoins des habitantsde la métropoleévoluent, du fait de l’évolution de lapopulation et des usages, des communes qui se développent, des quartiers qui bougent... Dans une métropole dynamique comme la nôtre, dont la population croît de 1,2% chaque année, il faut avoir le regard porté en permanence sur l’adaptation de notre réseau aux nouveaux besoins de mobilité, pour faire évoluer notre offre. Nous travaillons également à des évolutions à plus long terme telles que définies dans notre contrat de délégation de service public. Les évolutions du réseau sur le sud-ouest par exemple, étaient prévues cette rentrée ; l’an prochain, il est prévu de prolonger une ligne de Chronobus importante jusqu’à Gare Maritime... Mais, qu’elle soit annuelle ou pluri-annuelle, la programmation s’organise dans le cadre d’une méthode d’échange et de partage avec la Métropole pour trouver les meilleures adaptations au regard de l’enveloppe kilométrique dont nous disposons dans le contrat de Délégation de service public. »

Olivier Le Grontec
Directeur Général de la Semitan

« Une méthode d’échange et de partage avec la Métropole »