Ligne directe

L’un manie ses jambes comme personne, l’autre préfère prendre la plume. Rencontre avec deux salariés de la Semitan qui, en parallèle de leur travail, vivent leur passion à fond.

Jordan Thiré : champion du semi-marathon

« LA COURSE, C’EST UNE PASSION QUE J’AI DEPUIS TOUJOURS. J’AIME LE CÔTÉ POPULAIRE DE CE SPORT. »

Terminus : la ligne d’arrivée du semi-marathon de Nantes... Conducteur et agent d’intervention à la Semitan, Jordan Thiré a terminé victorieux le 14 novembre dernier ! Portant les couleurs de la Semitan, le sportif participait au fameux semi-marathon de Nantes, lors duquel il a terminé premier. « C’est une des courses les plus importantes que j’ai jamais remportées, s’enthousiasme-t-il. Et cela n’a pas été facile puisque la victoire s’est jouée au sprint final, avec en face de moi des athlètes de niveau national. » Champion de France de semi-marathon par équipe en 2015, le jeune père de famille a déjà un beau palmarès derrière lui. « La course, c’est une passion que j’ai depuis toujours. J’aime le côté populaire de ce sport. Pour le pratiquer, il n’y a besoin que d’une paire de chaussures et d’un short ! » Et de beaucoup d’entraînement, est-on tenté d’ajouter... Lequel s’effectue en famille chez les Thiré. « Ma femme, qui a remporté les Foulées de l’éléphant la veille du semi-marathon, est aussi une mordue de course, confie Jordan Thiré. Dès qu’on peut, on part s’entraîner en binôme, aux alentours du lac de Grand-Lieu. Car si ce qui me fait vibrer, c’est la compet’, courir permet aussi de profiter des magnifiques paysages des environs. »

Falmarès : poète exilé

S'il a choisi Nantes, c’est pour Ismaël Bangoura, un homonyme lui aussi d’origine guinéenne, joueur de foot au FC Nantes. Arrivé il y a 5 ans en France, Mohamed Bangoura, alias Falmarès, n’aura finalement jamais rencontré son idole sportive. Entre-temps, il s’est pris d’une autre passion : la poésie. « J’ai quitté la Guinée adolescent, suite au décès de ma mère, relate le jeune homme d’aujourd’hui 20 ans. C’est en débutant ma période d’exil, alors que j’étais en Italie, que j’ai pris pour la première fois la plume. » À Nantes, il fréquente assidûment les bibliothèques et passe des jours et des nuits à composer des vers. Lesquels tombent entre de bonnes mains : celles de passionnés de poésie qui, conquis, le présentent à un éditeur breton. Aujourd’hui, Falmarès est l’auteur de 3 recueils de poèmes, disponibles en librairie, qui parlent « d’exil, de solitude et du temps qui passe... » Des thèmes qui lui sont chers et qu’il aborde avec une rare sensibilité, mais qui ne l’empêchent pas de garder les pieds sur terre. Car Falmarès n’est pas qu’un doux rêveur. C’est aussi un étudiant sérieux, actuellement en 1re année de BTS logistique en alternance à la Semitan. « Les gens sont souvent surpris quand je leur dis que j’aime autant la logistique que la poésie. C’est pourtant vrai ! »

« LES GENS SONT SOUVENT SURPRIS QUAND JE LEUR DIS QUE J’AIME AUTANT LA LOGISTIQUE QUE LA POÉSIE. »